Sherlock Holmes

En très bref : préparation de mi-août à septembre, tournage d’octobre à décembre (2008), à Londres, Manchester et Liverpool, presque entièrement en décors naturels, puis, après les fêtes, à New York dans une ancienne armurerie, pour le décor (très partiel) du " Tower Bridge ", sur fond vert, et des intérieurs de la maison de Watson/Holmes. (Translight par les fenêtres).

Retour en février à Londres pour quelques plans supplémentaires et à nouveau en août septembre pour quelques séquences rajoutées (deux semaines) et trois semaines d’étalonnage numérique, à Technicolor, avec comme coloriste : l’excellent Adam Ingliss.

Tournage très agréable, je dois dire avec un metteur en scène délicieux et une très bonne équipe, gaffer, machiniste et équipe caméra avec qui j’avais déjà travaillé plusieurs fois.
Les problèmes habituels des films d’époques (décors historiques où l’on ne peut rien accrocher ni suspendre).

Beaucoup d’effets spéciaux, donc un assez gros travail de préparation, mais le grand avantage de pouvoir changer les ciels et donc d’effectuer des nuits américaines acceptables, dans des lieux impossibles à éclairer de nuit. (Géniale équipe d’effets spéciaux sous la direction de Chaz Jarret).
Tournage avec deux caméras la plupart du temps, surtout pour les scènes de dialogue, (en croisant les caméras de façon à tourner le champ et le contre-champ en même temps,).
Une seconde équipe tout au long du tournage pour ramasser les restes et tourner les pelures.

En fin de course pas mal de travail à l’étalonnage, pour trouver un style, quelque chose qui ne soit plus tout à fait "film d’époque", en se rapprochant des films précédents de Guy Ritchie, (opération commencée pendant le tournage) et, pourquoi ne pas le dire, rectifier quelques erreurs de tir. Jamais sur un film je n’ai autant changé de direction à l’étalonnage, que sur celui là, souvent en traitant une scène que j’avais prévue "chaude", dans une tonalité froide.
Quelques morceaux de séquences en extrême ralenti à 800 im/s pour des scènes de boxe, tournées avec la caméra Fantom, numérique, que je ne recommande guère, j’aurais préféré utiliser une Photosonic et n’avoir pas à me battre avec des problèmes insolubles de raccord.

Le film "marche" très fort aux USA, sans doute grâce, davantage, à sa légèreté et son humour qu’aux scènes d’action.
Légèreté et humour qui ont fait partie de l’ambiance du tournage et l’ont rendu si agréable. Une suite ? J’espère…

Technique

Tourné en Panavision, 1.85, avec comme pellicule : 5205 et 5219 de chez Kodak
Laboratoire Technicolor Londres & New York.