Un fils

Un fils est le premier film de long métrage de Mehdi Barsaoui, jeune réalisateur de Tunis. C’est un film audacieux qui use des codes du thriller pour raconter un drame familial avec, en toile de fond, l’histoire récente de la Tunisie. Mais c’est aussi une très belle réflexion sur la paternité.
Le film est initialement sorti le 11 mars 2020.
Antoine Héberlé et Mehdi Barsaoui
Antoine Héberlé et Mehdi Barsaoui

Nous sommes en 2011, Ben Ali a déjà quitté le pays, mais tout est encore très incertain dans cette jeune révolution, particulièrement dans le Sud à proximité de la Lybie où Khadafi va bientôt tomber.
Farès et Meriem forment avec Aziz, leur fils de 9 ans, une famille tunisienne de la classe moyenne supérieure. Lors d’une virée dans cette région du Sud, leur voiture est prise pour cible par un groupe terroriste et le jeune garçon est grièvement blessé...
Ce film porte une belle cohérence toute méditerranéenne.
C’est Chantal Fisher qui développe des projets chez 13 Productions – société historiquement ancrée à Marseille où je vis –, qui m’a contacté. En bout de chaine nous avons finalisé la post-production son et l’étalonnage chez Label 42… avec les dernières retouches chez Cosmodigital à Paris.
Nous avons tourné trois semaines à Tunis et deux semaines à Tataouine dans le Sud tunisien. La caméra venait de Panavision Marseille.

Antoine Héberlé et Sami Bouajila
Antoine Héberlé et Sami Bouajila

A la lecture du scénario, la maturité de Mehdi sur ce thème de la paternité m’a impressionné ainsi que le potentiel dramatique du scénario.
Notre collaboration a démarré suffisamment en amont pour bien mettre en place le projet artistique avec notre cheffe déco, Sophie Abdelkafi, et notre cheffe costumière, Randa Khedher.
Avant même notre rencontre, Mehdi avait décidé de tourner l’intégralité du film en caméra portée, à l’exception de quelques plans très larges dans les décors de désert... et encore. Il voulait un film fébrile, haletant, avec une caméra qui accompagne, contemple ou parfois court après l’action. Tout ce que j’aime : jouer avec les acteurs, entrer dans la danse, s’effacer pour les laisser libre et préserver l’énergie du jeu.
Et quels acteurs ! Sami Bouajila, Najla Ben Abdallah et le fils, Youssef Khemiri. Sami a d’ailleurs été primé à Venise pour sa prestation.

Sami Bouajila et Najla Ben Abdallah - Photogramme
Sami Bouajila et Najla Ben Abdallah
Photogramme

Comme vous pouvez le lire, nous avions une belle équipe très féminine puisque mes deux assistantes étaient également des femmes : Wafa Mimouni et Karima Arbi. Si vous avez un film en Tunisie, contactez-les. Elles sont de formidables compagnonnes de tournage, et hautement compétentes.
Je suis parti seul sur ce tournage mais très en confiance avec l’équipe constituée par notre producteur tunisien Habib Attia de Cinetelefilm. Il a porté ce projet avec un investissement personnel exceptionnel, et beaucoup d’intelligence. Encore une belle rencontre.

Vous me trouverez un brin dithyrambique sur ce film, mais oui je le suis car nous avons travaillé dur, mais dans le plaisir pour un premier film remarquable.
Enfin, je ne peux m’empêcher de vous confesser mon bonheur et ma fierté de partager le générique avec mon fils Lucas qui a assuré la prise de son.

Bande annonce officielle


https://vimeo.com/374677358

Équipe

Première assistante opératrice : Wafa Mimouni
Deuxième assistante opératrice : Karima Arbi
Chef électricien : Habib Ben Salem
Chef machiniste : Hassen Tebbi

Technique

Matériel caméra : Panavision Marseille (Arri Alexa Mini avec une série Zeiss GO complétée par des longues focales Zeiss Standard)
Postproduction : Label 42 et Cosmodigital

synopsis

Farès et Meriem forment avec Aziz, leur fils de 9 ans, une famille tunisienne moderne issue d’un milieu privilégié. Lors d’une virée dans le sud de la Tunisie, leur voiture est prise pour cible par un groupe terroriste et le jeune garçon est grièvement blessé..