Une expérience nouvelle et enrichissante : le Salon du Cinéma
par Rémy ChevrinL’AFC y était invitée en compagnie des autres associations de techniciens du cinéma composant l’Inter Association : scriptes (LSA), chefs décorateurs (ADC), cadreurs (AFCF), chefs monteurs (LMA), régisseurs (ARF), repéreurs (ARC), assistants réalisateurs (AFAR) et enfin directeurs de casting (ARDA).
Nous représentions à ce salon une partie des métiers du cinéma et notre intervention fut de deux ordres :
- Une vocation pédagogique et informative auprès du public sur les métiers du cinéma et la spécificité de chaque profession. Le public a pris de nombreux renseignements sur la façon dont nous exercions nos métiers, mais surtout s’est intéressé à la manière dont les équipes travaillaient et qui faisait quoi sur un plateau. De même, de nombreuses interrogations se posaient pour le public plus jeune sur le cursus et les études qui mènent aux professions cinématographiques.
- Une vocation plus technique via une rencontre animée par Jérôme Clément-Wurz avec le public, rencontre durant laquelle des opérateurs de l’AFC, invités par l’organisateur, ont pu expliquer plus en détail par un biais de questions-réponses la spécificité de notre travail, son organisation, et son évolution via les nouvelles technologies : Jean-Marie Dreujou, Gérard Stérin, Laurent Chalet et moi-même avons conversé durant deux heures, évoquant auprès du public très curieux, nos expériences respectives, nos regards et nos visions de l’avenir.

Lors d’une première journée consacrée à la profession uniquement, Benjamin Bergery avait réuni auprès de lui sous l’impulsion de Panavision quatre opérateurs et un cadreur pour animer un débat sur le sujet : " Filmer en Scope anamorphique ". Yves Agostini puis Yves Cape, David Quesemand, Pierre-Yves Bastard et moi-même avons pu échanger nos impressions et réflexions personnelles sur ce format de plus en plus présent dans la production française.
Un public nombreux s’était rassemblé pour ce débat qui a été illustré par quelques extraits que les opérateurs avaient choisis. Comme assez souvent, on peut regretter de ne pas avoir ouvert le débat à une problématique plus générale qui est " cadrer et éclairer dans un rectangle 1:2,39 ". Peut-être n’était-ce pas le lieu idéal pour engager une telle discussion, mais je ne désespère pas de relancer un tel débat de fond entre opérateurs, cadreurs et réalisateurs…, car de tels débats entre professionnels seraient à mon goût passionnants… et passionnés.

Enfin, le point positif de ce Salon du Cinéma fut le partage de ces 3 jours et demi avec les responsables et membres actifs des autres associations, le tout dans un but majoritairement pédagogique auprès du grand public.
Point négatif : il est vrai que cette manifestation est dédiée à un public très large et qu’elle peut ressembler par instants à une opération marketing que nous n’avons guère l’habitude de fréquenter (bruits permanents pendant les colloques, certains stands hors sujets, …).



(Photo Leslie Tabuteau)



