Vacances romaines

Par Richard Andry, AFC

La Lettre AFC n°242

C’est avec un peu de retard que je rapporte mon petit voyage romain et ma visite du 2e Micro Salon de l’AIC qui s’est déroulé pendant deux jours, en ce début de printemps 2014, sur les plateaux de la Cinecitta. J’y avais été invité par Daniele Nannuzzi, son président, et par mon ami Luciano Tovoli, francophile convaincu et " l’âme " de cette manifestation.

L’an dernier, en hommage à l’AFC et à son Micro Salon, et à leurs succès envers lesquels nos amis et collègues italiens avouent humblement ressentir une sincère admiration, l’AIC, en la personne de Luciano Tovoli, nous avait demandé l’autorisation de s’inspirer de notre célèbre manifestation annuelle et même de pouvoir en emprunter le nom. Cette première édition avait eu franc succès et permit à l’AIC de se regonfler après les années de disette de l’ère berluconienne mais la découverte d’une malversation financière bancaire avait refroidi le bel enthousiasme.
Mais cette année, 35 exposants ont répondu présent et l’événement a été un véritable succès populaire. Directeurs de la photo, assistants, " gaffers ", machinos et étudiants avaient eux aussi répondu à l’appel.
Nos membres associés, représentant l’industrie cinématographique française – K 5600, Transvideo, Thalès Angénieux –, ont pu s’en rendre compte. J’ai passé quelques heures avec eux et j’ai pu constater l’intérêt de nombreux chefs op’ et " gaffers " pour la gamme complète de projecteurs présentée par Marc Galerne et Sébastien, son représentant en Italie. Une grande curiosité entourant l’Alpha 9K.

L’exposition de matériel occupait deux plateaux et un espace extérieur où l’on pouvait suivre les exhibitions de drones et de grues. Et où étaient exposés les gros matériels : hélico, groupes électrogènes, voitures traveling.
Des débats étaient organisés dans le " musée " de l’AIC accolé à leurs locaux.
Le samedi après-midi, à l’intérieur du théâtre Federico Fellini, un hommage a été rendu à Giuseppe " Peppino " Rotunno, AIC (Le Guépard, Amarcord, All That Jazz, entre autres films) à qui a été remis un trophée pour l’ensemble de son œuvre.
C’était très émouvant de voir avec quelle humilité un homme de 91 ans, un des plus grands opérateurs de l’histoire du cinéma, recevait cet honneur. La marque des grands. La salle était comble.
Vittorio Storaro a présenté son livre, The Art of Cinematography, présentant 150 directeurs de la photographie à travers leur travail sur les films. J’ai dit deux mots pour les remercier de leur accueil chaleureux. Et après, un grand cocktail a été organisé dans le couloir des studios.
Nous pouvons être fiers d’avoir été imités, le Micro Salon de l’AIC est un digne petit frère du Micro Salon de l’AFC et sûr qu’il grandira au cours des années. Nos confrères et amis italiens nous en sont sincèrement reconnaissants. Ne sommes-nous pas cousins latins et frères de lumière ?
Ciao.

(En vignette de cet article, l’allée centrale du Micro Salon Italia 2014, avec l’aimable autorisation de Film and Digital Times)