Billets d’humeur

Violence économique et cinéma français
par Pascale Ferran

Lire ci-dessous le texte que Pascale Ferran, réalisatrice de Lady Chatterly, film cinq fois primé, a lu lors de la soirée de remise des César 2007.

Nous sommes nombreux dans cette salle à être comédiens, techniciens ou réalisateurs de cinéma. C’est l’alliance de nos forces, de nos talents et de nos singularités qui fabrique chaque film que produit le cinéma français.

Par ailleurs, nous avons un statut commun : nous sommes intermittents du spectacle. Certains d’entre nous sont indemnisés, d’autres non ; soit parce qu’ils n’ont pas travaillé suffisamment d’heures, soit, à l’inverse, parce que leurs salaires sont trop élevés pour être indemnisés dans les périodes non travaillées.

Précisions sur "La Marche de l’empereur"
Par Jérôme Maison

Permettez-moi d’apporter quelques précisions quant à mon rôle sur le film La Marche de l’empereur qui nourrit les discussions les moins informées. Je n’étais pas l’assistant de Laurent Chalet comme cela figure dans l’un de vos derniers courriers. Ni figurant, ni réalisateur, j’étais au même titre que Laurent Chalet, chef opérateur.

Lettre à L’AFC
par Ricardo Aronovich

Chèr(e)s ami(e)s et collègues,

C’est avec surprise et une certaine perplexité, que je viens de lire, dans la Lettre de l’AFC, un article de Télérama, sur les problèmes des scénarii, des scénaristes et de la différence entre les budgets américains et français... Je ne nie pas qu’il faille se préoccuper de ce qui arrive à nos collaborateurs scénaristes et à leurs déboires économiques.

Mais, si nous comparons le pourcentage du budget entre les scénaristes français et américains (2 % ici contre 8 % aux USA), pourquoi ne pas nous pencher à notre tour sur ce sujet et calculer ce que le "budget directeur de la photo" signifie dans un budget global d’un film français qu’il soit moyen, petit, ou grand... (...)

"L’Animalité" - A propos de "Flandres", un film de Bruno Dumont
par Jean-René Duveau

Que notre ami Charlie Van Damme se rassure, et nous aussi avec lui, la rubrique remue-méninges n’a pas sombré entièrement dans le domaine de l’oubli, nous l’avons de nouveau rencontrée. Ou, plus exactement, Caroline Champetier nous permet qu’elle réapparaisse dans ces pages, nous ayant fait parvenir le texte que vous lirez en annexe. Jean-René Duveau, son auteur, y évoque pour nous les réflexions que lui inspire le cinéma de Bruno Dumont, après avoir vu son film Flandres. Il y expose sa représentation personnelle du " réel " au cinéma et revient sur la photographie d’Yves Cape.

Un après et un avant...
par Jean-Noël Ferragut

Il y eut un avant, c’était au siècle dernier, un avant la fin des années 1990. En ces temps déjà fort éloignés, comme le temps passe..., les futurs chefs opérateurs qui usaient leur fond de culotte rue de Vaugirard, rue Rollin ou allée du Promontoire, s’ils n’avaient pas la bonne idée de se forger une solide culture personnelle, n’avaient guère la chance de se voir enseigner l’évolution de la photographie de cinéma à travers les âges, ses périodes, ses styles et leur histoire, ou encore les principales techniques qui l’ont influencée.

Lettre ouverte au président de l’Académie des César
par François Lartigue

Monsieur le président,
Vous trouverez, ci-joint un chèque d’un montant de 50 euros correspondant à la somme que vous m’avez réclamée dans votre dernier courrier. Grâce à l’acquittement de cette modeste somme, vous me dites que je serai en droit de voter pour les César 2006.
Permettez-moi néanmoins de vous exprimer mon sentiment en quelques points.

Retour sur la formation des métiers de l’image
par Jean-Noël Ferragut

Ironie dont le sort a parfois le secret, à l’heure où vous preniez connaissance dans la dernière Lettre du bilan d’un peu moins d’une année passée à la direction du département Image de La fémis établi par Pierre-William Glenn et Jean-Jacques Bouhon et à la veille de présenter notre Charte de l’Image, nous était adressé un document émanant des étudiants sortis en juin de l’ENS Louis-Lumière et dressant un constat pour le moins contrasté de trois années passées en son sein.

Notre travail à La fémis
par Jean-Jacques Bouhon et Pierre-William Glenn

Au début de l’année 2005, nous avons repris la direction du département Image de l’école de cinéma la plus prestigieuse à la suite d’Alain Monclin et de Pierre Novion.
L’histoire est longue des liens de notre association avec les écoles publiques de cinéma puisqu’une majorité des membres de l’AFC est sortie soit de l’ENS Louis-Lumière (surnommée autrefois " Vaugirard ") ou de l’IDHEC (ancêtre de l’actuelle Fémis).

Juste " de mon point de vue "
par Hélène Louvart

L’hiver 2004-2005... Dix semaines de tournage pour le film de Sandrine Veysset, un des derniers projets qu’Humbert B. avait réussi à mettre sur pied, déjà tant bien que mal...
Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? La disparition d’un homme et tout s’arrête, ou bien se consume à petit feu. (...)

Mettons les paillettes de côté
Cannes 2005 vu par Laurent Dailland

Pour me rendre chez Fuji mes hôtes, une courte promenade sur la Croisette me replonge dans quelques souvenirs : mon premier passage au festival de Cannes... C’était en 1993. Comme beaucoup d’entre nous j’ai travaillé sur de nombreux films qui auraient dû " aller à Cannes " ! (Cela ne s’est d’ailleurs jamais présenté !). Accompagné de mon ami Pascal Gennesseaux et de deux caméras Panavision, nous étions là pour tourner les premières images de La Cité de la peur, le film des " Nuls ". Et c’est là que j’ai rencontré le comédien Alain Chabat, qui ne savait pas encore qu’il serait un jour réalisateur ! Je dois l’admettre : « On fait des rencontres, à Cannes. »

Cannes depuis ma fenêtre
par Hugo Boris, étudiant à l’ENS Louis Lumière

Petit-déjeuner au Majestic avec les membres du jury du Prix Vulcain. On met en avant qu’il faut bien veiller à récompenser un technicien et non un film, afin d’éviter toute confusion. Un peu plus tard, on évoque la difficulté à discriminer la part d’un technicien dans une œuvre.
(Hugo Boris, étudiant à l’ENS Louis Lumière, était l’un des membres du jury du Prix Vulcain décerné par la CST.)