Les Entretiens AFC

Le chef opérateur Ludovic Zuili nous parle des défis à relever sur le tournage de "Drone", de Simon Bouisson
"L’oiseau au plumage de métal", par François Reumont, pour l’AFC

Avec Drone le réalisateur Simon Bouisson (la série de France TV "Stalk", ou le film expérimental interactif "République") propose une variation sur le thriller et le giallo où la menace anonyme est incarnée par un... drone. Film nocturne à suspens entre personnages qu’on suspecte à tour de rôle d’être derrière l’étrange machine, c’est Ludovic Zuili qui s’est occupé de ramener les images avec un nombre impressionnant de défis techniques à relever. Dont la mise au point d’un système volant prototype équipé d’une Sony FX3 pouvant être autorisé à filmer en agglomération. Le film est en salles depuis le mercredi 2 octobre. (FR)

Entretien entre Paul Guilhaume, AFC, et Nicolas Loir, AFC, à propos du documentaire "Paradis", d’Alexander Abaturov

Lors de la première édition des Prix AFC, récompensant l’excellence du travail de direction de la photographie et dont la cérémonie de remise a eu lieu le mercredi 7 février 2024, dans le cadre du 24e Micro Salon AFC, Paul Guilhaume, AFC, a remporté, avec Paradis, d’Alexander Abaturov, le prix de la Meilleure photographie pour un documentaire. Dans un entretien croisé, Nicolas Loir, AFC, interroge Paul Guilhaume sur son travail lors du tournage de ce film.

Festival Manaki Brothers 2024, 45e édition Entretien avec John Seale, ACS, ASC
Par François Reumont, pour l’AFC

John Seale, ACS, ASC est une des légendes australienne de la photographie de cinéma (avec Dean Semler et plus récemment Greig Fraser). Accompagnant son compatriote et ami réalisateur Peter Weir sur la plupart de ses plus grands films (Pique-nique à Hanging Rock, en tant que cadreur, puis Witness et Le Cercle des poètes disparus) il est aussi le directeur de la photographie de plusieurs films de George Miller (dont Lorenzo’s Oil ou Mad Max Fury Road). Lauréat de l’Oscar de la Meilleure photographie en 1996 pour Le Patient anglais, d’Anthony Minghella. Cette année, il est le président du jury du 45e Festival Manaki Brothers et vient nous parler entre autres de couleurs, de contrôle et de tolérance... (FR)

Festival Manaki Brothers 2024, 45e édition Entretien avec Claire Pijman, NSC, à propos de "The Gate", de Michael David Beamish et Jasmin Herold
"Le pays des guerriers", par François Reumont, pour l’AFC

Avec The Gate, documentaire sur les ravages psychologiques et humains de la guerre sur les vétérans et sur les familles de soldats, le couple de réalisateurs Michael David Beamish et Jasmin Herold proposent un portrait particulièrement sombre de l’Amérique. Alliant à la fois un style très proche de la fiction pour certaines scènes, tout en restant un authentique documentaire, avec ses voix off, et ses moments de vies quotidiennes, The Gate est mis en image et monté par la cheffe opératrice et réalisatrice néerlandaise Claire Pijman, NSC. Elle profite de sa venue à Bitola pour nous présenter ce travail inhabituel, tourné en deux sessions, séparées par la pandémie. (FR)

81e édition de la Mostra de Venise Augustin Barbaroux revient sur le tournage de "Leurs enfants après eux", de Ludovic et Zoran Boukherma
"Le soleil des hauts fourneaux", par François Reumont pour l’AFC

Ce sont les frères Ludovic et Zoran Boukherma qui ont été choisis par Alain Attal et Hugo Sélignac (Les Films du Trésor) pour porter à l’écran le Prix Goncourt 2018, "Leurs enfants après eux", de l’écrivain Nicolas Mathieu. Un projet ambitieux, à la fois par la dimension documentaire et poétique de ce roman (qui brosse à travers la jeunesse le portrait du Grand Est des années 1990) et de par son grand succès en librairie (plus de 400 000 exemplaires vendus en France, traduit dans 19 langues). Filmé entièrement entre Moselle et Lorraine dans la région décrite par l’auteur (mais dont le nom des villes avait été fictionnalisé), ce film est porté principalement à l’écran par le jeune Paul Kircher (Le Règne animal), tandis que Ludivine Sagnier et Gilles Lellouche (coproducteur également du film) viennent interpréter ses parents. C’est Augustin Barbaroux qui signe les images de ce film, en compétition à Venise* pour le Lion d’or. (FR)

74e Festival International du Film de Berlin, édition 2024 Entretien avec la cheffe opératrice Joséphine Drouin Viallard à propos de "Dahomey", de Mati Diop, Ours d’or à Berlin
Par Brigitte Barbier pour l’AFC

Depuis 2009, Mati Diop réalise des films qui s’inscrivent dans une volonté de faire exister le cinéma africain. Atlantique, son premier long métrage tourné au Sénégal, a remporté le Grand Prix au Festival de Cannes en 2019. C’est pour un long métrage documentaire, Dahomey, qu’elle propose de suivre le retour au Bénin des œuvres détournées par les colons français. Le regard de Mati Diop sur le rapatriement de ces œuvres met en lumière le symbole d’un possible retour pour tous les Africains à leur propre identité. La réalisatrice a confié l’image de Dahomey à la jeune cheffe opératrice Joséphine Drouin Viallard. Dahomey a reçu l’Ours d’or au 74e Festival International du Film de Berlin et sort sur les écrans le 11 septembre. (BB)

81e édition de la Mostra de Venise Antoine Héberlé, AFC, revient sur le tournage de "Aïcha", de Mehdi M. Barsaoui
"La femme qui voulait vivre sa vie", par François Reumont pour l’AFC

A la fois portrait de femme, conte et film politique, Aïcha, de Mehdi M. Barsaoui, est un film qui capte l’ambiance de la Tunisie moderne post Ben Ali dans le contexte d’un thriller aux multiples facettes. Si le trajet de la jeune Aya (Fatma Sfar), depuis sa petite ville du sud tunisien jusqu’à la métropole, reste le fil principal de l’histoire, une cohorte de personnages secondaires, bienfaisants ou malfaisants, scandent ce voyage initiatique tel un récit social et picaresque. Antoine Héberlé, AFC, refait équipe avec le réalisateur tunisien après son premier film Un fils, remarqué en 2019.
Aïcha est sélectionné à Venise dans la section Orizzonti. (FR)

81e édition de la Mostra de Venise Entretiens avec Elin Kirschfink, AFC, SBC, et Carine Tardieu, réalisatrice, à propos de "L’Attachement"
"Rien ne vaut la vie", par François Reumont pour l’AFC

Sélectionné à Venise dans la section Orizzonti, le cinquième film de la réalisatrice Carine Tardieu aborde le thème des liens familiaux qui se tissent sur deux ans à l’issue d’un drame. Marqué dès les premières scènes par un deuil maternel, L’Attachement évite pour autant le patos grâce à l’interprétation lumineuse et pleine d’innocence du personnage d’Elliot par le jeune César Botti (6 ans). C’est Elin Kirschfink, AFC, SBC, qui signe les images de ce film produit par Fabrice Goldstein et Antoine Rein (Karé Productions). (FR)

81e édition de la Mostra de Venise Entretiens avec Jeanne Lapoirie, AFC, et Guillaume Ader (gaffer) à propos de "Planète B", d’Aude Léa Rapin
"La survie d’Adèle" par François Reumont pour l’AFC

Avec Planète B, la cinéaste Aude Léa Rapin (Les héros ne meurent jamais, en 2018) propose un récit d’anticipation ambitieux. Deux dimensions - réelle et virtuelle - cohabitent dans un film de prison paradoxal où les incarcérés sont placés dans une ambiance très... estivale. C’est Jeanne Lapoirie, AFC, et son gaffer Guillaume Ader qui se sont chargés de mettre en image cette plongée dans un futur de 15 ans où l’État a mis en place des nouveaux moyens d’incarcération pour combattre un groupe de jeunes activistes voulant défendre la planète. Ce deuxième film de la réalisatrice est présenté Hors compétition en ouverture de la Semaine de la critique, dans le cadre de la 81e édition de la Mostra de Venise. (FR)

Nicolas Massart, AFC, revient sur les défis techniques du tournage de "Sous la Seine", de Xavier Gens
"Plongée en eaux troubles", par François Reumont pour l’AFC

Mis en ligne sur Netflix depuis le début du mois de juin, Sous la Seine, de Xavier Gens, s’est depuis hissé au rang des programmes les plus visionnés sur la plateforme, et ce dans un contexte particulier puisque le réalisateur, la production et la plateforme ont depuis été assignés au tribunal par un autre scénariste qui s’estime victime de plagiat. Ce film à suspens mettant en scène l’intrusion d’une race de requins mutants capables de s’adapter notamment à l’eau douce et de remonter les fleuves profite de l’actualité des proches Jeux Olympiques parisiens pour faire le buzz. C’est Nicolas Massart, AFC, qui s’est chargé de mettre en images cette histoire, avec de très nombreuses scènes sous-marines tournées dans le grand studio européen dédiée à la chose (Lites, à Bruxelles). (FR)

Simon Duggan, ACS, ASC, revient sur le tournage de "Furiosa", de George Miller
"Shakespeare Down Under", par François Reumont

Présenté lors d’une séance exceptionnelle Hors compétition au tout début du 77e Festival de Cannes, Furiosa, du cinéaste George Miller, vient poser une nouvelle pierre dans l’édifice de la saga Mad Max commencée par lui-même il y a tout juste quarante-cinq ans. S’attachant à la jeunesse du personnage de Furiosa (créé à l’écran par Charlize Theron dans Fury Road, en 2015), ce changement inédit de personnage principal pour la franchise permet au réalisateur australien de féminiser son propos et surtout d’offrir à un duo de comédiens de la nouvelle génération (Anya Taylor Joy et Chris Hemsworth) une opportunité d’interpréter une vraie tragédie de vengeance shakespearienne au milieu de scènes de poursuites apocalyptiques. Un cocktail que Simon Duggan, ACS, ASC, a été chargé de mettre en image, lui aussi nouveau dans la franchise. Il vient nous parler de ce tournage marathon de 109 jours (pour l’équipe principale) effectué durant la période du Covid au cœur du désert australien. (FR)

Laurent Tangy, AFC, revient sur le tournage de "L’Amour ouf", de Gilles Lellouche
"Coup de foudre au temps du top 50", par François Reumont, pour l’AFC

Mélo, avec parties musicales et chronique historique, L’Amour ouf, du réalisateur et comédien Gilles Lellouche, a un côté plein d’enthousiasme dans son écriture et sa facture. On y croise à la fois le cinéma de gangster des années 1980 (avec l’exubérance picturale de Brian De Palma ou le classicisme narratif de Jacques Deray), l’univers du clip, et une récurrente nostalgie musicale. Laurent Tangy, AFC qui avait déjà filmé Le Grand bain, est le directeur de la photographie de ce film présenté en Compétition officielle et dont l’équipe a été longuement ovationnée lors de la première.

Kasper Tuxen, DFF, nous détaille les choix techniques pour "The Apprentice", d’Ali Abbasi
"Le côté obscur de la force", par François Reumont pour l’AFC

Avec The Apprentice, clin d’œil à l’émission jadis présentée par le magnat de l’immobilier new yorkais, le réalisateur irano-danois Ali Abbasi propose un biopic pas comme les autres, où archives et recréation fictionnelle partagent le même ADN à l’écran. Un portrait donc de l’ex-président des USA, actuellement en campagne pour une réélection en novembre, que ce dernier a annoncé vouloir interdire de sortie sur les écrans. L’acteur Sebastian Stan y interprète un Donald Trump plus vrai que nature sur la période 1972-1986, accompagné par son mentor, l’avocat Roy Cohn (Jeremy Strong), l’autre pépite flamboyante du film, et prix d’interprétation potentiel. C’est le directeur de la photographie danois Kasper Tuxen, DFF (Julie en 12 chapitres, en 2021) qui met en image cette plongée très réaliste dans l’histoire contemporaine des Etats-Unis. Il vient nous parler d’Anakin Skywalker, de vidéo analogique et de savoir s’il est nécessaire d’aimer le protagoniste d’un film pour bien le filmer. (FR)

Tous les entretiens au Festival de Cannes 2024

Depuis l’ouverture du Festival de Cannes 2024, nous avons publié trente-cinq entretiens écrits ou vidéo. Retrouvez ici les liens vous permettant de lire ou relire et voir ou revoir chacun d’eux.