Disparition du metteur en scène et réalisateur Patrice Chéreau

La Lettre AFC n°236

La mort de Patrice Chéreau, le 7 octobre 2013 à l’âge de 68 ans, a profondément affecté non seulement le monde du théâtre et de l’opéra mais aussi celui du cinéma. En particulier les directeurs de la photographie qui, à ses côtés, ont signé les images des films qu’ils ont tournés ensemble.

La passion, la boulimie du travail, l’intérêt immense pour les acteurs, l’esprit de troupe caractérisent les propos des directeurs de la photographie qui ont accompagné Patrice Chéreau sur tous ses longs métrages. En attendant un hors-série, à paraître en mars 2014, qui rassemblera l’ensemble des témoignages de ses proches collaborateurs, nous vous proposons ceux de Pierre Lhomme (La Chair de l’orchidée, 1975, et Judith Therpauve, 1978), Pascal Marti (Hôtel de France, 1987), Philippe Rousselot (La Reine Margot, 1994), Yves Cape (Persécution, 2011) et Philippe Van Leeuw.

Eric Gautier qui a photographié Ceux qui m’aiment prendront le train (1998), Intimité (2001), Son frère (2003) et Gabrielle (2005) est actuellement en tournage aux Etats-Unis. Il souhaite prendre du temps pour parler de Patrice Chéreau car, comme il le confie dans l’un de ses courriels : « Patrice a été trop important dans ma vie de cinéma pour témoigner à la va-vite de notre collaboration ».
Il en est de même pour Renato Berta (L’Homme blessé, 1983), en tournage en Italie, qui désire s’exprimer posément au sujet de son travail avec Patrice. (Brigitte Barbier)

Lire les témoignages suivants :
- Et Patrice parfois pleurait pendant les prises… par Yves Cape, AFC, SBC
- Parti trop tôt, mon Ami Patrice par Pierre Lhomme, AFC
- Une grande sensibilité à la lumière par Pascal Marti, AFC
- Un mélange de talent, de caractère unique et d’humanité par Philippe Rousselot, AFC, ASC
- Deux jours à Londres par Philippe Van Leeuw, AFC.

Et aussi
« Travailler avec Patrice, c’est physique, c’est sensuel, c’est intellectuel, c’est sensible, c’est pratique aussi. Je le compare souvent à une sonate de Beethoven. Chez Beethoven, on ne peut ni enlever ni ajouter une note. On est dans l’essence du texte, du corps, de la musique, et dans une quête sans fin. » Waltraud Meier, mezzo-soprano, dans Le Monde du mercredi 9 octobre 2013.

(En vignette de cet article, Patrice Chéreau sur scène - Photo Pascal Victor dans Le Figaro du 7 octobre 2013)