"Du Free Cinema à la British New Wave"

Conférence de Christophe Dupin et Walter Lassaly

La Lettre AFC n°251

Pour sa conférence mensuelle de mars 2015, le Conservatoire des techniques de la Cinémathèque française s’intéressera à un pan du cinéma britannique qui, dans la deuxième moitié des années 1950, a renouvelé la façon d’envisager la technique et le métier de cinéaste.

De tous les mouvements de renouveau du cinéma ayant émergé à la fin des années 1950 et 1960, le Free Cinema (et, par extension, la Nouvelle Vague britannique) n’est peut-être pas le plus connu, mais garde le bénéfice de l’antériorité. Dès février 1956, un petit groupe de jeunes réalisateurs et techniciens emmenés par Lindsay Anderson propose une vision nouvelle de la technique et du métier de cinéaste. Leurs films – des courts métrages documentaires jusqu’en 1959, des longs métrages de fiction ensuite – mettent en scène le quotidien des petites gens, qu’ils filment avec un regard humain et poétique.

Christophe Dupin examinera les origines et l’évolution de ce mouvement, ainsi que ses méthodes de production et son esthétique propre, définie à la fois par l’engagement social et les moyens technologiques. Quant à Walter Lassally, l’un des chefs opérateurs attitrés du Free Cinema et de la British New Wave, il analysera plus particulièrement les apports techniques du Free Cinema, notamment dans l’utilisation de caméras légères portées et d’une pellicule ultra-sensible (la fameuse Ilford HPS).

Christophe Dupin est administrateur délégué de la Fédération Internationale des Archives du Film (FIAF) et historien du cinéma. Ses recherches ont notamment porté sur l’histoire du British Film Institute (pour lequel il a travaillé), et le mouvement du Free Cinema. Il a produit le coffret DVD sur le Free Cinema édité par le BFI, puis en France par Doriane Films.

Walter Lassally, chef opérateur britannique d’origine allemande, a tourné plus de quatre-vingts films. Il fut d’abord associé au Free Cinema, dont il a filmé la plupart des courts métrages dans les années 1950, puis à la Nouvelle Vague britannique, par sa collaboration notamment avec Tony Richardson (Un Goût de miel, 1961 et La Solitude du coureur de fond, 1962). De 1956 à 1967, il fut aussi le chef opérateur attitré du Grec Michael Cacoyannis, pour qui il filma notamment Zorba le Grec, ce qui lui valut l’Oscar de la meilleure photographie (1965). Il a également travaillé à plusieurs reprises avec James Ivory.

Vendredi 13 mars 2015 à 14h30
Salle Georges Franju
Cinémathèque française
51, rue de Bercy – Paris 12e

(Source Cinémathèque française - En vignette de cet article, Walter Lassaly et Karel Reisz sur le tournage de We Are the Lambeth Boys - DR)