La Petite chambre

Le budget du film étant très serré, je n’ai pu faire que très peu d’essais et je me suis jeté à l’eau après quelques tests avec la Sony F35. Je n’ai pas regretté mon choix car cette caméra, associée à une série Zeiss Ultra Prime, m’a permis de donner un rendu de peau assez beau. Le film étant centré sur les visages des comédiens, Michel Bouquet et Florence Loiret Caille, il était important qu’il y ait une certaine douceur et une belle texture.

La coproduction nous a obligés à partager de manière arbitraire le tournage entre les deux pays au même titre que la postproduction qui s’est effectuée au Luxembourg pour l’étalonnage numérique et en Suisse pour le retour au film chez Schwartz Film.
La production ayant des problèmes d’argent, la postproduction s’est échelonnée sur une année et je n’ai pu voir du retour sur film qu’une bobine de 120 m envoyée à Paris pour que je puisse avoir un aperçu du travail effectué par Schwartz Film.

Malgré ce contexte de production difficile, j’ai eu une très belle collaboration avec Stéphanie et Véronique (l’aigle à deux têtes, comme les surnommait Florence Loiret Caille) et un grand plaisir à travailler avec Michel Bouquet pour qui l’opérateur est un collaborateur essentiel, un complice.