Les chiffres clés du cinéma français en 2014

Chaque année, le Festival de Cannes a été l’occasion pour le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) de publier son rapport annuel concernant l’année écoulée. D’une manière générale, la fréquentation des salles – nombre d’entrées générées par les longs métrages, films courts et "hors film" – et leurs recettes ont progressé courant 2014 alors que le prix moyen du billet a diminué, ainsi que, dans le domaine de la production, le nombre des jours de tournage.

En 2014, la fréquentation des salles en France atteint 208,97 millions d’entrées payantes (+7,9 %). Les longs métrages génèrent 205,59 millions d’entrées (+7,6 %).
Les programmes composés de courts métrages réalisent 2,33 millions d’entrées (+11,8 %) et le hors film génère plus de 1,05 million d’entrées (+77,9 %).
En 2014, 4,69 millions d’entrées gratuites sont réalisées (soit 2,2 % de la fréquentation totale).
16,3 % des entrées sont réalisées par des films en version originale en langue étrangère.
Les recettes des salles (longs métrages + courts métrages+ hors films) progressent de 6,5 % pour atteindre 1 332,73 M€. Le prix moyen du billet diminue de 1,2 % à 6,38 € en raison de la baisse du taux de TVA de 7 % à 5,5 % depuis le 1er janvier 2014.

Plus de 200 millions d’entrées pour les films français dans le monde
En 2014, les films français réalisent 91,26 millions d’entrées (+41,2 %) sur le marché français soit le niveau le plus haut depuis 30 ans. La part de marché des films français augmente à 44,4 %. A l’international, les films français réalisent 114,5 millions d’entrées soit un niveau également record. Les films français enregistrent donc au total 205,8 millions d’entrées (en France et à l’étranger) en 2014.

Près de 40 millions de spectateurs français : une première place européenne
En 2014, les Français sont allés en nombre au cinéma. 39,2 millions de spectateurs (+4,0 %) sont allés en moyenne 5,3 fois au cinéma, soit 66,6 % des Français âgés de 6 ans et plus.
Les Français demeurent les plus gros consommateurs de cinéma en Europe avec 3,3 entrées en moyenne par habitant et par an, contre 2,5 pour les Britanniques, 1,9 pour les Espagnols et 1,5 pour les Italiens et les Allemands.

7 035 films projetés en salles en 2014
En 2014, 7 035 films sont projetés dans les salles dont 663 films inédits. C’est le plus haut niveau depuis 33 ans. En 2014, les nouveaux films comptent notamment 212 drames, 100 documentaires, 98 comédies, 74 comédies dramatiques et 29 films d’animation. En moyenne, un film inédit sort dans 137 établissements. Un film français est distribué dans 119 établissements en première semaine et un film américain dans 258. 41 films inédits sont disponibles en 3D.

Parc de salles : la France dispose du plus grand nombre d’écrans
Le parc de salles en France est le plus important d’Europe : 5 653 salles regroupées dans 2 020 cinémas. Elle est suivie par l’Allemagne (4 637 écrans), le Royaume-Uni (3 947 écrans), l’Italie (3 917 écrans), l’Espagne (3 694 écrans).

La production cinématographique en 2014

  • Les investissements reculent de 21,7 %
    En 2014, les investissements totaux dans les films d’initiative française diminuent de 21,7 % par rapport à 2013, pour six films de moins (-2,9 %). À 799,18 M€
    d’investissement en 2014, c’est le plus bas niveau depuis 2002 (724,17 M€). Entre 2005 et 2014, les investissements totaux dans les films d’initiative française diminuent,
    en moyenne, de 1,7 % par an.
    Les investissements français sur les films d’initiative française baissent de 19,2 % en 2014 à 753,24 M€, soit le plus bas niveau depuis 2003 (720,61 M€).
    Sur la décennie, ces investissements diminuent de 1,2 % par an en moyenne.
    Les investissements étrangers dans les films d’initiative française reculent de 47,6 % en 2014 par rapport à 2013 (45,94 M€), soit le plus bas niveau depuis 2000
    (43,84 M€).

Devis moyen : 3,94 M€ en 2014
En 2014, le devis moyen des films d’initiative française s’établit à 3,94 M€ (4,88 M€ en 2013), soit une baisse de 19,3 % et le niveau le plus bas depuis 1999 (3,92 M€).
La moitié des films d’initiative française présente un devis inférieur à 2,80 M€, contre 2,49 M€ en 2013.

5 718 jours de tournage pour les films de fiction d’initiative française
Le nombre cumulé des jours de tournage pour les films de fiction d’initiative française s’établit à 5 718 jours, soit -6,2 % par rapport à 2013. La durée moyenne de tournage pour un film d’initiative française s’établit à 35 jours (36 jours en 2013), soit le plus bas niveau de la décennie.
Le nombre de jours de tournage dans l’hexagone s’élève à 4 309 jours en 2014 (-6,4 %), contre 4 602 jours en 2013. Cette diminution concerne plus particulièrement
les tournages en studio (-136 jours, soit -36,5 %) et, dans une moindre mesure, les tournages en décors naturels (-157 jours, soit -3,7 %).
64 films d’initiative française, soit 39,3 % des 163 films pris en compte, sont partiellement ou intégralement tournés à l’étranger (64 films, soit 37,9 % en 2013).
Ces films comptent 1 409 jours de tournage à l’étranger en 2014 (-5,9 % par rapport à 2013), soit une moyenne de 22 jours par film (23 jours en 2013). Le choix du tournage à l’étranger est, dans la majorité des cas, lié à des exigences d’ordre artistique. Néanmoins, ce choix répond parfois à une logique financière, la localisation
à l’étranger permettant des économies sur les coûts ou l’accès à des financements locaux au travers des coproductions (Belgique, Luxembourg, Allemagne,
Canada).
En 2014, 20 films d’initiative française sont partiellement tournés dans les studios français (19 en 2013). La durée moyenne de tournage en studio est de 12 jours, contre
20 jours en 2013. Les films tournés en studio présentent des devis élevés : sept films affichent un devis supérieur ou égal à 10 M€ et cinq films un devis compris entre 7 M€ et 10 M€. Le devis moyen des 20 films d’initiative française partiellement tournés dans les studios français en 2014 s’établit à 10,1 M€.
La proportion de films d’initiative française tournés en vidéo numérique continue de progresser et s’établit à 95,1 % en 2014 (193 films), contre 89,5 % en 2013
(187 films). En 2014, 98,3 % des films d’initiative française à moins de 1 M€ sont tournés en vidéo numérique (94,4 % en 2013).
Les travaux de laboratoire sont effectués en France pour la plupart des 203 films d’initiative française agréés en 2014.
Neuf films d’initiative française, soit 4,4 % de l’ensemble, ont été post-produits dans des laboratoires étrangers, contre sept films en 2013 (3,3 %). Parmi ces neuf films, sept sont post-produits dans des laboratoires belges.

Le secteur de la production : une atomisation structurelle
189 entreprises différentes produisent les 203 films d’initiative française agréés en 2014, parmi lesquels 49 productions co-déléguées sont dénombrées. Au cours
des cinq dernières années, les productions co-déléguées ont significativement augmenté.
Le secteur de la production cinématographique reste peu concentré. Depuis dix ans, le nombre de sociétés de production cinématographique active progresse en moyenne de 2,2 % par an.
Gaumont est la société la plus active en 2014 avec six films d’initiative française produits (tous en coproduction co-déléguée), d’un devis moyen de 5,61 M€. Vient ensuite
Why Not Productions avec quatre films (dont un film en coproduction co-déléguée) d’un devis moyen de 6,51 M€.
11 sociétés ont produit trois films et 33 sociétés en ont produit deux en 2014. Enfin, 143 sociétés produisent un seul film.
Les derniers résultats complets concernant la production cinématographique sont disponibles dans l’étude sur la production cinématographique en 2014 publiée en mars 2015 et consultable sur le site du CNC.

(Sources CNC)