Perfect Mothers

L’ambition visuelle de Perfect Mothers était de réunir des scènes de grands espaces australiens et des scènes d’intimité physique forte et proches, donc du très large ensoleillé et du grain de peau en gros plans. J’ai assez vite opté pour l’argentique en CinémaScope, car il y a un an encore, je n’étais pas convaincu du numérique pour filmer la nature, ni la peau. Le film se situe en Australie et l’on sait que le soleil de l’été austral est dur et clair, cela veut dire surexposition, donc NO numérique.
Je voulais profiter du plus grand format 35 mm disponible facilement, à savoir l’anamorphique. Les extérieurs jours sont donc assez lumineux, un peu surex dans certaines scènes, seules certaines scènes de surf sont filmées en Red Epic pour des questions pratiques : dans les énormes vagues, seule l’Epic (forme ultra compact) dans un caisson étanche peut être manipulée dans la forte houle.
Par la suite, à l’étalonnage, j’ai fait scanner du noir filmé en Kodak (pellicule du film) pour en mixer le grain avec les images filmées en Red Epic. Au départ, je voulais aussi filmer certaines nuits en Epic, mais finalement, le noir autour des maisons était si dense que je l’ai fait en film, afin de garder cet aspect noir profond.
La baie où nous tournions réunissait la plupart de nos décors (maisons, plages), ce qui était un luxe pour la lumière, scènes de fin de jour par exemple étalées en plusieurs soirs, météo capricieuse, etc.

J’ai eu la chance d’avoir une équipe australienne de qualité et dynamique ne reculant devant aucun obstacle (vagues, tempêtes, lézars géants) et des actrices de haut niveau et très belles (Naomi Watts et Robin Wrigth).