Séminaire professionnel Louis-Lumière " 2000-2010 : quelles évolutions pour les métiers de l’image et du son ? "

par Rémy Chevrin

par Rémy Chevrin La Lettre AFC n°121

Cordialement invitée par l’école Louis-Lumière et sous l’impulsion de son directeur Jacques Arlandis, l’AFC a répondu présente au 1er séminaire " Quel avenir pour les métiers de l’image et du son ? ".

Je me suis donc rendu avec enthousiasme (et engagement a priori) dans les locaux de l’ENLL que je ne connaissais pas, espérant en revenir plein d’espoir pour nos métiers et très heureux par la même occasion de jeter un oeil curieux sur les lieux de formation initiale dont j’avais suivi quelques années auparavant le cursus.

Je n’ai malheureusement pas eu le temps de goûter au plaisir d’une visite, la réunion ayant un peu dépassé les horaires pendant lesquels j’étais disponible.
Par contre, quelle ne fut pas ma surprise de rencontrer à ce séminaire une kyrielle de responsables invités fort à propos qui ont eu l’occasion non pas de discourir sur l’avenir de nos métiers, mais plus sur la présentation de leurs propres sociétés et de leurs engagements respectifs auxquels ils se vouent en matière de formation.
Le séminaire s’est donc résumé à une série de clichés sur le métier sans en voir l’essence même, c’est-à-dire technicité et créativité, formation, évolution technique etc.

Les questions essentielles ont été escamotées au profit de considérations industrielles et d’entreprenariat par des chefs d’entreprises et surtout par un discours technico-universitaire bien loin de la réalité de nos métiers c’est-à-dire :
- Formation initiale relayée par formation continue sur le lieu du travail
- Partage et transmission du savoir
- Évolution du cursus de formation par rapport aux progrès technologiques
- Apparition de nouveaux postes autour de l’image (restructuration de l’équipe image...)

Les anecdotes de-ci de là n’ont pas nourri non plus un débat qui restait assez stérile, le summum étant atteint par la réflexion suivante de l’un des invités « les stagiaires sur le plateau ne sont pas les bienvenus de la part des directeurs photo car concurrents de ces derniers ».
Il me semble que les demandes perpétuelles que nous formulons en matière de stagiaires sont plus souvent freinées par des contraintes financières de production que par une quelconque peur de la concurrence de ces stagiaires qui, quoi qu’il en soit, suivront comme nous l’avons suivi le cursus classique (stagiaire, second, premier...) qui enrichit chacun et permet de pérenniser une qualité de travail.

Bref, après trois heures d’analyses et de discours, seules les interventions d’autres acteurs de terrain (Christian Guillon, etc.) ont redonné un regard assez juste sur l’avenir plein d’enthousiasme fait de passion, de pédagogie et de créativité.

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