Sous le ciel d’Alice

Sous le ciel d'Alice
Premier film de Chloé Mazlo, qui avait réalisé quelques courts-métrages (très réussis) d’animation.
Un film tourné principalement en studio à Bry-sur-Marne, quelques décors naturels sur Paris, et des extérieurs du Liban qui ont été tournés finalement entièrement à Chypre et photographiés par Sébastien Buchmann.

La collaboration (très agréable) avec Sébastien a été établie dès le départ du projet avec Chloé, de part les incertitudes de planning, et cela a été très important pour moi de pouvoir échanger le concept du film dès le début avec Sébastien, de pouvoir échanger nos idées, d’apprendre à les exprimer, évoluer dans une recherche, se remettre aussi en question, être à l’écoute avec une personne qui finalement fait le même travail que moi, et le triangle formé entre Sébastien, Chloé et moi-même en a été très enrichi.
Les plans en extérieur filmés par Sébastien s’insérant tout le long du film, la continuité lumière était importante car nous avons filmé bien évidemment les intérieurs avant.

Le projet était dès le début très ambitieux, le scénario ayant en lui une forme de conte où le visuel devait garder de la poésie et une certaine forme de "fabrication artisanale", d’où également le choix du Super 16 mm, tout à fait adapté dans cette recherche. Une contrainte à ne pas consommer trop de pellicule, mais notre précision de travail, de découpage et la qualité d’interprétation des personnages nous a permis de garder notre désir du Super 16 mm.

L’idée a été de recréer un appartement entier de Beyrouth en studio, avec des découvertes d’immeubles venant de photos prises lors de repérages au Liban, et de suivre une période narrative étalée sur plusieurs années.
Un travail donc très précis sur les effets lumières, sur le temps qui passe, une adéquation totale avec les costumes, le maquillage, le décor, le choix des couleurs, les effets soleils, ou nuageux.
Et des plans en animations avec les acteurs, des superpositions, des projections (vidéo projecteur) sur les personnages (comme par exemple la séquence du "coeur qui fond").
Et de l’animation avec maquettes et figurines notamment pour le début du film. Collaboration d’ailleurs nouvelle pour moi avec l’équipe d’animation, où la précision est de rigueur, et où la lumière devait être très précise d’un point de vue de la narration également, et comment on adapte le super 16mm avec les trucages en direct, ainsi que les prises de vue image par image. (Les maquettes ont été tournées avec un 5D car plus adapté que le Super 16 mm)

Avec tout de même l’utilisation de la RED pour des plans plus délicats en incrustation sur fond vert, qui après un travail d’étalonnage, se fondent totalement dans la texture du Super 16 recherchée.

Et surtout ne pas avoir peur de nos partis pris, une lumière assez solaire, une mise en place des plans assez frontale, où la stylisation n’était pas quelque chose que nous souhaitions cacher. Afin d’amener une notion d’interprétation de souvenirs de cette époque du Liban, où la transformation du mode de vie de cette génération venait d’une certaine forme de désillusion vis à vis de leur pays, de part l’aspect politique qui rentrait dans le quotidien des familles.

Bande-annonce officielle


https://youtu.be/JosgjP1BUrA

Portfolio

Équipe

Directeur de la photographie (extérieurs) : Sébastien Buchmann, AFC
Première assistante opératrice : Hélène Degrandcourt
Deuxième assistante opératrice : Haruyo Yokota
Animateur : Victor Haegelin
Cheffe électricienne : Marianne Lamour assistée de Jean-Pierre Garbin
Chef machiniste : Sébastien Demarigny
Etalonneur rushes : Hector Seydoux (Silverway)
Etalonneur : Xavier Desjours

Technique

Matériel caméra : Panavision Alga (Arri 416 et série Arri Ultra Prime ; RED Weapon et objectifs Leitz ; Canon 5D et objectifs Leitz)
Pellicules négatives : Kodak Vision 3 500T/7219 (intérieurs) et Kodak Vision 2 250D/7205 (extérieurs Chypre)
Matériels lumière et machinerie : Transpalux et Transpagrip
Laboratoire : Silverway

synopsis

Dans les années 1950, la jeune Alice quitte la Suisse pour le Liban, contrée ensoleillée et exubérante. Là-bas, elle a un coup de foudre pour Joseph, un astrophysicien malicieux qui rêve d’envoyer le premier libanais dans l’espace. Alice trouve vite sa place dans la famille de ce dernier. Mais après quelques années de dolce vita, la guerre civile s’immisce dans leur paradis...