L’ASC a enfin pu à nouveau tenir au mois de juin 2022 une nouvelle session de son ICS (International Cinematography Summit). Cette manifestation a été créée en 2011 à l’initiative du président d’alors, Michael Goi.
Projeté dans le cadre de la sélection Cannes Première lors de la 75e édition du Festival *, As Bestas, de Rodrigo Sorogoyen, est un thriller psychologique rural dans lequel un couple de jeunes grands-parents français (Denis Ménochet et Marina Foïs) ont décidé de vivre leur passion en s’expatriant dans un petit village perdu au milieu des montagnes de Galice. Quand les relations s’enveniment avec leurs voisins xénophobes au sujet d’un projet d’éoliennes, Antoine décide d’utiliser une petite caméra vidéo cachée pour garder les preuves de leur harcèlement. Alex de Pablo signe les images de ce film, tourné entièrement en décor naturel, sur lequel plane l’ombre du western. (FR)
Le fidèle tandem Gilles Marchand (scénario) et Dominik Moll (scénario et réalisation) signe un polar ambitieux où, malgré la simplicité apparente de l’histoire, rien ne semble se dérouler comme prévu. La Nuit du 12 a enthousiasmé la critique à l’issue de sa présentation à Cannes Première *, et c’est aussi l’adaptation d’un ouvrage de Pauline Guéna (18.3 - Une année à la PJ – éditions Denoël) qui raconte le travail au quotidien des inspecteurs. Le film se concentrant sur une des enquêtes du livre. Menée par Bastien Bouillon et Bouli Lanners, elle va peu à peu laisser la place à une réflexion sur les rapports entre les hommes et les femmes. Patrick Ghiringhelli signe les images de cette fable tendue et noire, située entre Grenoble et Saint-Jean-de-Maurienne, une petite ville industrielle en fond de vallée alpine que des chats et l’ombre de Twin Peaks traversent parfois. (FR)
Lors de son IEGA (Assemblée générale extraordinaire d’Imago), qui s’est tenue via Zoom dimanche 15 mai 2022, la fédération internationale des associations de directeurs de la photo, qui compte actuellement 54 membres – dont l’AFC –, a procédé à l’élection de sa présidence et de son "Board". Le directeur de la photographie brésilien Mustapha Barat, ABC, est devenu le nouveau président d’Imago.
A l’occasion de la sortie en salles, le 27 juillet 2022, de Mi iubita, mon amour, de Noémie Merlant, lire ou relire un texte dans lequel la directrice de la photographie Evgenia Alexandrova parle de son travail sur le film, projeté en Séance spéciale de la Sélection officielle lors du 74e Festival de Cannes.
Admise au sein de l’AFC en mars dernier en tant que membre associé, la société Lumières Numériques est présentée ici par ses deux parrains AFC, les directeurs de la photographie Jean-Marie Deujou et Gérard Simon, tel qu’ils l’ont fait au moment de proposer sa candidature.
Ce qui est très beau, dans l’exposition "Pionnières" au musée du Luxembourg, c’est l’impression de toute l’histoire de l’art revisitée. Après des siècles de "vierges à l’enfant" à la moue plus ou moins dubitative ou joyeuse, souvent énigmatiques… (que pense la vierge, au juste ? ). Cette "mère" de toutes les mères plus ou moins attentive ou caline qui tient dans ses bras un enfant charnu et charmant.
Ayant récemment rejoint l’association en tant que membre actif, le directeur de la photographie Thomas Favel, AFC, est présenté ici par ses parrain et marraine, Jean-Marie Dreujou, AFC, et Nathalie Durand, AFC.
Depuis l’ouverture du 75e Festival de Cannes, mardi 17 mai 2022, nous avons publié 30 entretiens et textes dans lesquels des directeurs de la photographie parlent de leur travail sur un film sélectionné dans l’une ou l’autre des sélections et sections. Voici réunis les liens permettant de lire ou relire chacun d’eux.
Le directeur de la photographie Nicolas Massart vient d’être admis à l’AFC. Ses deux parrains, Yves Cape, AFC, et François Catonné, AFC, présentent ici, dans des textes écrits au moment où ils ont proposé sa candidature, ce nouveau membre actif.
Récemment admis au sein de l’AFC en tant que membre actif, le directeur de la photographie Brice Pancot est présenté, dans les textes qui suivent – écrits au moment de sa candidature –, par ses marraine et parrain AFC, Nathalie Durand et Léo Hinstin.
Film automnal et sombre, baigné d’une lumière solaire dorée vacillante, Armageddon Time, de James Gray, est un long métrage rempli de souvenirs pour son réalisateur. Une histoire constituée d’une galerie de personnages ayant tous existé, tirés de son enfance dans le quartier du Queens. Avec au centre de l’intrigue un adolescent à la recherche de lui-même – interprété à l’écran par le jeune Banks Repeta – entouré de Anne Hathaway (la mère), Jeremy Strong (le père) et Anthony Hopkins (le grand-père). Darius Khondji, AFC, ASC en est le maître d’œuvre à l’image, proposant une image sobre et douce dans ce New York du milieu des années 1980, où la musique hip hop naît tandis que le mouvement punk s’éteint peu à peu. (FR)
Depuis neuf ans au Festival de Cannes, Angénieux met en lumière la direction de la photographie et à l’occasion de cette 75e édition, l’"Hommage Pierre Angénieux" a été remis à Darius Khondji, AFC, ASC, et un "Encouragement" à Evelin van Rei. Lors de la soirée, vendredi 27 mai, à laquelle assistaient de nombreuses personnalités amies, Agnès Godard, AFC, lauréate en 2021, a lu le texte qui suit, accompagné de quelques photographies de la cérémonie et de la Master Class qu’il a donnée la veille.
Le directeur de la photo norvégien Benjamin Loeb, FNF, a cette année à Cannes deux films en sélection : When You Finish Saving the World, le premier long métrage du comédien Jesse Eisenberg (le Mark Zuckerberg de The Social Network), et Sick of Myself, de son compatriote Kristoffer Borgli. Deux films indépendants tournés sur pellicule (16 et 35 mm 2p), qui témoignent du retour en force sur la Croisette des projets choisissant l’argentique pour traduire leur vision sur l’écran. (FR)
Alors qu’elle remporte la Caméra d’or en 2017 pour son premier film Jeune femme, Léonor Séraille revient sur la Croisette en Compétition officielle avec Un petit frère. L’histoire se déroule sur vingt ans, on accompagne d’abord la mère, Rose, une jeune femme ivoirienne qui débarque avec ses deux enfants à Paris en 1989. Grâce à des ellipses, la réalisatrice nous guide ensuite vers l’un des fils, Jean, puis vers le plus jeune, Ernest. Trois époques, trois points de vue. La directrice de la photographie Hélène Louvart, AFC, évoque son travail de collaboration avec Léonor. (BB)
C’est au cœur de la réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, que la productrice Gina Gammel et la comédienne Riley Keough ont décidé de s’installer pour leur premier long métrage en tant que co-réalisatrices. War Pony est un film interprété par des non professionnels, qui décrit la vie quotidienne de plusieurs jeunes de la tribu des Lakotas. C’est aussi une plongée dans l’Amérique des exclus, vivant dans des mobiles homes, transpercés par l’économie de la drogue. David Gallego, ADFC, directeur de la photographie d’origine colombienne (I Am Not a Witch, de Rungano Nyoni, remarqué à Cannes en 2017) s’empare de ce film à la fois politique et touchant. (FR)
Après son premier film, Personal Affairs, sélectionné à Un Certain Regard en 2016, Maha Haj revient sur la Croisette avec son deuxième long métrage, Mediterranean Fever (Fièvre méditerranéenne). Dans cette tragédie glaçante, la réalisatrice, Palestinienne et citoyenne israélienne, aborde très librement la perte d’identité des Palestiniens vivant en Israël. C’est à Antoine Héberlé, AFC, chef opérateur de nombreux films étrangers, qu’elle confie l’image de Mediterranean Fever. Au cours de sa carrière, Antoine a acquis une grande expérience de tournage au Moyen-Orient et adapte sans cesse ses compétences sur ces films parfois périlleux et au budget souvent modeste. (BB)