Luc, c’est avant tout une histoire de cinéma, une histoire d’amitié et de complicité dès notre première collaboration ! La première fois que nous avons travaillé ensemble, j’ai tout de suite vu l’incroyable rigueur professionnelle de Luc.
J’ai toujours aimé penser que nous appartenions à une même tribu..., une tribu de " grosses gueules "…, de gueules offertes, ouvertes à l’inconnu…, prêtes à affronter tous les vents du monde !
Dernier été indien du XXe siècle - Nord est des Etats-Unis - Première rencontre avec Luc Drion. À quelques centimètres de sa caméra, les bernaches du Canada du Peuple migrateur volent en formation sur une forêt éclatante de couleurs. Elles volent par tous les temps, sous la pluie, la neige, dans le brouillard, à pleine vitesse…
Luc, tes camarades de tournage, de ces films qui durent des mois, des années, juste le temps de sceller des amitiés… Nous sommes là, tous réunis dans ta pensée…
J’ai beaucoup de mal à écrire sur toi, Luc. Cela fait 25 ans que nous nous connaissions. Tu as été mon professeur à l’INSAS, j’ai été ton stagiaire, ton deuxième, ton premier. Tu n’étais pas mon " frère ", pas mon " père ", pas mon " maître ", pas un " ami ", mais un peu de tout ça, en même temps.
What an irony, if tragedies can be called that, for Luc Drion to meet his end from the sting of a wasp. Luc was a hero and a friend. He seemed immortal. Quelle ironie, si l’on peut parler ainsi de tragédies, pour Luc Drion de toucher à sa fin suite à une piqûre de guêpe. Luc était un héros et un ami. Il semblait immortel.
Luc... La première fois que je t’ai vu, je t’ai demandé… : « A quoi ça sert, un cadreur ? » Que répondre à cette question ? Je crois, et j’en suis même sûre, que tu as souri... Déjà ta gentillesse. Oui d’accord, c’était mon premier long métrage... J’aurais pu faire semblant de le savoir mais non, c’est pas mon genre. Alors oui, quand je réalise une pub, le chef op’ est aussi cadreur, donc je ne comprenais pas pourquoi on avait besoin de toi et puis j’ai compris..., très vite ! J’ai compris que tu n’étais pas utile mais indispensable, et qu’en plus, tu m’enlevais (...)
Malheureusement, je n’ai connu Luc que trop peu de temps, mais cela à suffit pour que je me rende compte qu’il n’était pas un cadreur comme les autres. Subtile, précis et exigent avec lui-même, son sens de l’image m’a époustouflé. Je n’ai jamais vu Luc se contenter d’être un spectateur, non, Luc faisait le cadre.
Avant de rencontrer Luc pour le tournage de Belle et Sébastien, je ne le connaissais que de réputation. Certaines images qu’il avait réalisées m’avaient fasciné, tout comme elles avaient conquis le public d’Océans, d’Himalaya, de bien d’autres films encore.
La récente et brusque disparition, en plein tournage dans les Alpes, du directeur de la photographie Luc Drion, SBC, a plongé le petit monde de l’image, ses amis et connaissances, dans une profonde tristesse. Les premiers messages en témoignent, celles et ceux qui l’ont côtoyé garderont de Luc le souvenir d’un homme particulièrement bon, chaleureux et ouvert.