Nicolas Loir est désormais un habitué de la compétition Vidéo Clips à Camerimage. Après avoir remporté un double prix en 2013, il est cette année de nouveau en compétition avec KCPK "Who Wants It", réalisé par Nicolas Davenel. (FR)
Dans un entretien filmé en anglais, le directeur de la photographie James Laxton parle de son travail sur Moonlight, le film de Barry Jenkins en compétition à Camerimage. Entre autres sujets, de collaboration avec son copain réalisateur, de clair de lune sur la plage et de lumière sur les peaux noires...
Les Innocentes, d’Anne Fontaine, évoque la rencontre d’une jeune volontaire de la Croix-Rouge avec un groupe de religieuses dans la campagne polonaise de l’immédiat après-guerre. Victimes de viols de la part de l’armée rouge lors de la libération du pays, les pensionnaires du couvent doivent peu à peu faire face à une série de grossesses qu’elles ne veulent sous aucun prétexte voir ébruiter. Partagées entre devoir religieux et instinct maternel, le destin de ces femmes vouées initialement au célibat va être bouleversé...
Le cinéma d’Asie est en général assez peu représenté à Camerimage. Une exception confirme cette année la règle avec la sélection, en Compétition des réalisateurs qui débutent, d’Apprentice, film du jeune Singapourien Boo Junfeng photographié par Benoît Soler et programmé mercredi 16 novembre.
Dans un entretien filmé, le directeur de la photographie Jacques Ballard parle de son travail sur le clip de Beyoncé "Runnin", réalisé par Charlie Robins et Julie Gautier, l’une des vidéos musicales en Compétition à Camerimage.
Diane Baratier a reçu en héritage de son père le soin de s’occuper de ses films. C’est après plusieurs années de travail juridique et de récupération des négatifs qu’elle présente à Cannes Classics Dragées au poivre, le film le plus populaire de ce cinéaste, poète et artiste peintre qu’était Jacques Baratier. (FR)
Peter Suschitzky, ASC, est honoré cette année par la remise du prix Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography à Cannes. L’occasion pour nous de rencontrer, dans un entretien filmé en anglais, ce fidèle compagnon de route de David Cronenberg dont la filmographie impériale recèle également quelques films cultes comme L’Empire contre-attaque, The Rocky Horror Picture Show ou Mars Attacks.
Dix ans après Black Book, son dernier film au cinéma, Paul Verhoeven vient tourner en France, dans la langue de Molière (qu’il parle couramment), et propose un thriller adapté de Philippe Djian dont Isabelle Huppert est le personnage central. Une plongée perverse et ludique dans la bourgeoisie urbaine qui n’est pas sans rappeler les thèmes abordés lors de ses premiers films. Aux commandes de l’image, c’est Stéphane Fontaine, AFC, qui a eu la chance d’être choisi par le réalisateur, succédant à son côté à des légendes de l’image de film comme Jan de Bont (Turkish Delight, Basic Instinct) ou Jost Vacano (Robocop, Starship Troopers). (FR)
Réunies en clôture de cette 55e Semaine de la critique, les comédiennes Laeticia Casta, Chloé Sevigny et Sandrine Kiberlain sont venues montrer au public cannois leurs première œuvres respectives en tant que réalisatrices. Si les deux comédiennes françaises ont toutes deux choisi un thème lié au showbusiness (une soirée dans la vie d’une actrice pour Bonne figure et la journée d’un metteur en scène au bord de la crise de nerf pour En moi), l’égérie du cinéma indépendant US a, elle, opté pour un film plus onirique mettant en scène la très simple mutation d’une fillette en chaton. Guillaume Schiffman, AFC, nous parle du tournage de Bonne figure. (FR)
Julieta est l’histoire d’une femme rongée par la fuite inexpliquée de sa fille, 12 ans auparavant. Une longue plongée dans le temps et dans ses souvenirs va peu à peu lui révéler les vraies raisons de cette disparition. Jean-Claude Larrieu, AFC, nous raconte, dans un entretien filmé et avec son phrasé chaleureux pyrénéen, la fabrication du nouveau film de Pedro Almodóvar, en lice pour la Palme d’or 2016.
Quelque part dans le Grand Nord canadien. Sam et Lucy s’aiment passionnément. Mais quand cette dernière décide de quitter la bourgade pour reprendre ses études, Sam envisage leur séparation. Leur amour va alors être mis à rude épreuve... Dans un entretien filmé, en anglais, le directeur de la photo Nicolas Bolduc, CSC, parle de la mise en images de cette histoire romantique par moins 40° avec des motoneiges, un fusil, des aurores boréales... et un ours blanc qui aime le whisky.
Après des images très remarquées en 2014 pour le film d’anticipation australien The Rover, la directrice de la photographie argentine Natasha Braier, ADF, revient à Cannes cette année avec le réalisateur danois Nicolas Winding Refn. Prenant comme contexte le milieu de la mode, The Neon Demon met en scène Elle Fanning dans le rôle d’une jeune femme débarquant à Los Angeles pour y travailler en tant que modèle. Une ambiance mêlant sophistication et horreur, pour un film qui semble être l’un des plus fous du metteur en scène de Drive – Prix de la mise en scène cannes 2011 (FR).
Dès sa sortie de La fémis, en 2006, Julien Poupard éclaire de nombreux courts métrages puis se fait remarquer pour son travail sur Party Girl, Caméra d’or à Cannes en 2014. Collaborateur fidèle de premiers films et de jeunes réalisateurs – par exemple Terre battue, de Stéphane Demoustier, ou Les Ogres, de Léa Fehner –, il récidive avec Divines, premier long métrage de Houda Benyamina en sélection à la Quinzaine des réalisateurs. (BB)
Le Québécois André Turpin conjugue les rôles de directeur de la photographie, de réalisateur et de scénariste. Endorphine, son dernier film, est sorti récemment au Canada. Sa carrière de directeur de la photographie s’appuie sur une fidèle collaboration avec Denis Villeneuve pour Un 32 août sur terre, Maëlstrom (Jutra de la Meilleure photographie) et Incendies (Prix Génie et Jutra de la Meilleure photographie). Depuis Tom à la ferme, André Turpin accompagne le jeune réalisateur québécois Xavier Dolan. Il signe l’image de Juste la fin du monde, le sixième long métrage du plus prolifique réalisateur de cette 69e édition cannoise, en lice pour la Palme d’or. (BB)
Jonathan Ricquebourg sort de l’ENS Louis-Lumière, section Cinéma, en 2013 et éclaire le film de Jean-Charles Hue Mange tes morts, Tu ne diras point puis Fils de, de HPG. Il reçoit le prix de la Meilleure photographie du Festival de Tirana en 2015 pour Banat, il viaggio, d’Adriano Valerio. C’est avec Albert Serra, réalisateur catalan et exigeant, qu’il continue son parcours avec La Mort de Louis XIV, en séance spéciale sur la Croisette.
A l’instar d’une chanson de Bruce Springsteen, le nouveau film de Jim Jarmusch plante son décor dans une bourgade du New Jersey où le postindustriel (les anciennes usines) côtoie le bucolique (la cascade et la rivière) et la poésie. Le héros est un chauffeur de bus dont la passion pour la prose est rythmée par son réveil, les pâtisseries préparées par sa splendide compagne persane et la promenade de leur bouledogue avant d’aller s’en jeter un le soir au bar du coin. Un jour sans fin filmé comme un haïku ? Fred Elmes, ASC, vieux comparse de Lynch et Jarmusch, fait la lumière sur la mise en image de ce poème visuel.
Avec Toni Erdmann, la cinéaste allemande Maren Ade a réussi à faire rire le grand Théâtre Lumière pendant près de 90 minutes sur les 160 que dure son film. Le sujet étant la crise existentielle d’une cadre supérieure trentenaire expatriée à Bucarest, on ne peut qu’applaudir le tour de force qui devrait immanquablement la voir, avec ses comédiens, toucher les plus hautes marches du Palmarès le 22 mai au soir. Silke Fischer et Patrick Orth (chef décoratrice et directeur de la photo) parlent de cet étrange "feel good movie" germano-roumain. (FR)
J’ai rencontré Samuel Lahu à La fémis… Je donnais un cours à des élèves de dernière année du département Image. Peu de temps après, alors que Samuel était sorti de cette école, je lui ai demandé s’il voulait faire le tour du monde avec deux caméras, une vitre [1], un marker et moi… Samuel a choisi dix pays sur la planète et nous sommes partis tous les deux, dans une vingtaine de pays, avec dix-sept caisses sous le bras…