In memoriam

Disparition de Philippe Renaud
assistant opérateur

Philippe Renaut

Excellent technicien, de caractère toujours égal, d’un comportement professionnel très discret, souriant, chaleureux et humain, il était très aimé par tous les techniciens travaillant chez les loueurs de matériel caméra et par les chefs opérateurs qu’il avait assistés sur des œuvres de qualité. (...)

Georges Pierre, photographe de plateau

In memoriam

Georges Pierre, célèbre photographe de plateau, qui avait travaillé sur de nombreux et très connus films français de l’après-guerre, est décédé récemment. Cela n’a fait que quelques lignes dans la rubrique nécrologique du Monde.
Avec lui c’est un peu le principe d’un photographe membre de l’équipe image qui disparaît. (...)

Jean-Baptiste Mondino, photographe et réalisateur

Jean-Yves Escoffier

La première fois que j’ai rencontré Jean-Yves, j’ai tout de suite senti qu’il n’appartenait pas à notre Univers. Son corps, son sourire, sa douceur, sa voix, et son calme, tout indiquait qu’il venait probablement d’une autre galaxie... de passage pour nous étudier, voire jouer avec nous, il y prenait d’ailleurs un vrai plaisir... Rien ne semblait lui faire perdre son calme, une vraie force tranquille... Il s’amusait des situations qui lui résistaient et aimait les surmonter avec malice... Il est l’une des rares personnes qui aurait pu (...)

Témoignage de dominique Abel, réalisatrice

Jean-Yves Escoffier

Jean Yves, Ta mort est impossible à croire. Je t’aime, je t’aimerai toujours ! Tu meurs au moment où "Poligono Sur" sort en Espagne. Tu n’as pas reçu, toi, ces baisers et ces élans de bonheur des gens des "3000" à la sortie de l’avant-première du film, au théâtre de la Maestranza à Séville. Ils étaient pour toi aussi. Mon alter ego, ta disparition me laisse seule dans un monde hostile. Avec qui trouverais-je jamais la complicité qui était la nôtre ? Notre amitié existait en dehors du cinéma, autrement il n’y aurait pas eu d’amitié, il (...)

Témoignage de Mireille Aranias, agent
et amie

Jean-Yves Escoffier

Hi Jean-Yves,
Je t’ai connu en 1989 sur une pub en Afrique du Sud qui s’était très mal passée. Tu m’avais aidée et soutenue. Quelque temps après, tu m’as suivie quand j’ai monté l’Agence First One. Je crois même que tu étais le premier, j’étais très fière.

Témoignage de Leos Carax, réalisateur

Jean-Yves Escoffier

J’ai rencontré Jean-Yves quand j’avais 20 ans et lui 30. Nous nous sommes immédiatement aimés. Pendant 10 ans, dans les années 80, nous nous sommes vus tous les jours pour parler de tout, regarder des films, des photographies, des peintures, écouter des musiques, manger dans des restaurants asiatiques, aller au hammam de la mosquée les dimanches, avaler de petites boulettes d’opium avec du thé. Et nous avons fait trois films ensemble. Trois films qui lui doivent énormément. Jean-Yves a été mon grand frère. A la fin des "Amants du (...)

Témoignage de Christian Fournié, assistant

Jean-Yves Escoffier

J’ai rencontré Jean-Yves en 1990 sur Les Amants du Pont-Neuf de Léos Carax. J’ai été impressionné, vu l’ampleur du projet, par sa maîtrise constante, tant sur le plan du cadre que par son inventivité dans les éclairages.

Témoignage de Jimmy Glasberg, AFC

Jean-Yves Escoffier

J’ai connu Jean-Yves Escoffier à ses débuts. Après avoir travaillé avec moi comme second il a été mon premier pendant une longue période. Originaires de Marseille tous les deux, nous avions une authentique complicité culturelle. Très vite, il s’est intégré avec habileté dans la vie parisienne et dans le milieu du cinéma. Nous avons beaucoup voyagé ensemble et avions de nombreuses conversations sur le sens de notre travail, la peinture, la bande dessinée... Au cours du tournage de "Shoah", Jean-Yves prend souvent part aux discussions (...)

Témoignage de Jean-Jacques Bouhon, AFC

Jean-Yves Escoffier

Il y a presqu’exactement 18 ans, nous dînions ensemble dans un restaurant chinois du 14e arrondissement. Nous préparions "Trois hommes et un couffin", tu devais en être le directeur de la photo et moi le cadreur. Tu avais voulu parler avec moi en tête à tête de notre collaboration ; tu savais que je travaillais déjà comme directeur de la photo et tu t’inquiétais que je me sente frustré au poste de cadreur. J’ai voulu tout de suite te rassurer. Et je pense qu’il y eut une vraie complicité entre toi, Coline et moi pendant tout le tournage, (...)

Témoignage de David Lynch, réalisateur

Jean-Yves Escoffier

Jean-Yves Escoffier était, non seulement un homme épatant, gentil, énergique et prévenant mais aussi un grand directeur de la photo précis et créatif. J’ai eu la chance inouïe de travailler avec lui. (...)

Témoignage de Steven Poster, ASC

Jean-Yves Escoffier

J’ai eu l’occasion de travailler brièvement avec Jean-Yves, lorsque j’ai tourné quelques scènes additionnelles de "Crow II" qu’il avait éclairé. J’essayais de trouver comment il avait photographié ce film. J’avais sa liste de projecteurs et quelques indications. Mais j’avais toujours du mal à définir quelle était sa méthode. Gentiment, Jean-Yves s’est déplacé, de Los Angeles à Vancouver, pour quelques heures, afin de me donner les informations nécessaires pour que mes images raccordent avec les siennes. Nous avons passé quelques heures (...)

Témoignage de Pascal Rabaud, directeur de la photo

Jean-Yves Escoffier

Jean-Yves était un homme singulier.
On s’était rencontré chez Alga, j’étais tout jeune à peine dégrossi. Il avait décidé de me prendre comme premier assistant, sans connaître mes compétences, après une discussion de plusieurs heures sur le Brésil, pays dont on était amoureux tous les deux.
Il était aventureux, dans le sens du voyageur découvrant dans tous les actes de sa vie de nouveaux horizons. (...)

Témoignage de Marie-Claude Treilhou, réalisatrice

Jean-Yves Escoffier

Un premier film, pour lui comme pour moi, qui ne savais rien, avec la peur au ventre à en crever, la décomposition panique, et lui si frêle qui tenait hors de l’eau, avec la patience des anges, et cette foi du charbonnier qui a sauvé "Simone Barbès" du naufrage. Même si nos chemins se sont séparés par la suite, avec des options radicalement différentes en matière cinématographique, ce sont des choses qu’on n’oublie pas. Tout récemment, il revenait en France en coup de vent, voyait "Un petit cas de conscience", disait ne pas comprendre (...)