Daniel Bouquet

J’avoue avoir hésité à poster cette dernière semaine parce qu’elle débute par un retour en France et que ma démarche s’intitule "Two Pictures a Day in Thailand"... 
Peut-être aussi parce que j’ai toujours préféré les points de suspension aux points finaux...
Marc Salomon – à qui ce "carnet de bord" doit beaucoup – me convainc d’aller au bout de ma démarche... J’essaie, une dernière fois...
J’ai atterri le 3 mars en France et nous avons repris le tournage de Fils de personne, à Paris le vendredi 14 mars pour terminer le 21 mars.
Plutôt que de mettre en avant deux photos qui correspondent à chaque jour de cette période, je choisis quelques images en vrac, d’une manière toujours totalement subjective.
Une fois n’est pas coutume, je commence par la fin.

Après avoir été sélectionné en Séance spéciale du Festival de Cannes 2024, le film est récemment sorti en salles. Dans un entretien exclusif avec Arri, le directeur de la photographie explique son amour pour l’Alexa 35 et son « obsession pour les textures ».

Gilles Porte, AFC, is currently filming Lady Nazca in Peru, a film directed by Damien Dorsaz. As in 2014 on 3000 Nights, by Mai Nasri, and 2015 on Dans les forêts de Sibérie, by Safy Nebbou, Gilles once again offers us two images per day, taken by him (unless otherwise stated) along with his commentary. A sort of diary of things seen or felt, moments captured on the camera or smartphone.
Here is the diary of the sixth and final week.

Gilles Porte, AFC, est actuellement en tournage au Pérou sur Lady Nazca, un film réalisé par Damien Dorsaz. Comme il l’avait déjà fait en 2014 avec 3000 Night, de Mai Nasri, et en 2015 avec Dans les forêts de Sibérie, de Safy Nebbou, Gilles nous propose de nouveau deux images par jour, dont il est l’auteur, sauf mention contraire, commentées par lui. Une sorte de journal de choses vues ou ressenties, instants saisis avec l’appareil photo ou le smartphone.
Voici le journal de la sixième et dernière semaine.

Lors de la 77^e édition du Festival de Cannes, la CST (Commission supérieure technique de l’image et du son) a rencontré Jean-François Hensgens, AFC, SBC, directeur de la photographie du film Le Fil, de Daniel Auteuil, présenté en Séance spéciale de la Sélection officielle. À l’occasion de sa sortie en salles, une vidéo de l’entretien filmé lors de cette rencontre est disponible en ligne sur le site de la CST et sur sa chaîne YouTube.

Je me souviens de Thierry qui a dit qu’on n’allait parler que de cinéma lors de la 77^e édition du Festival de Cannes… Je me souviens des mots de Dominique* qui rappellent qu’à l’origine le prix de la Caméra d’or était une caméra Aaton 16 mm et qu’aujourd’hui le trophée est réalisé par la joaillerie Chopard... Je me souviens de nos hésitations, avec Agnès, entre un boîtier Leica et nos téléphones portables, plus discrets, plus compacts, plus légers...

En juin 2024, quatre films à l’affiche, dont deux photographiés par des membres de l’AFC, et seize longs métrages, séries, et films de télévision et de plateforme en tournage.

Avec Le Fil, Daniel Auteuil se livre à un exercice devenu un classique de la narration cinématographique, le film de procès. Un genre de film déja présent à Cannes l’année passée avec Anatomie d’une chute (qui décrocha la Palme d’or) et Le Procès Goldman, à la Quinzaine des Cinéastes. Ici, Daniel Auteuil et Jean François Hensgens, AFC, SBC, optent pour une narration alternée entre le présent de l’intrigue et les témoignages à la barre tentant de reconstituer le meurtre d’une mère par son époux. Avec des références qui sont à aller chercher du côté de Sydney Lumet, avec notamment Le Verdict et Paul Newman dont Daniel Auteuil s’est inspiré pour son interprétation. Un film sur les certitudes et le doute présenté Hors compétition dans le Grand Théâtre Lumière. (FR)