In memoriam

Michel Cheyko

Jean Harnois

Cher Jean,
Je t’ai vu être l’œil privilégié de tant de grands metteurs en scène à une époque où ils ne pouvaient compter que sur ton jugement, avant l’arrivée des " retours vidéo ".
Grâce à ta présence, ta compétence, et ton enthousiasme, tu assurais un travail de grande qualité.

Jean Harnois
par Philippe Houdart, AFCF

Jean Harnois

Jean nous a quitté au crématorium du Père Lachaise avec Les Copains d’abord chanté par Georges Brassens. Pour moi une boucle venait de se boucler puisque j’avais rencontré Jean pour la première fois à l’automne 1968... au cimetière de Montmartre, sur le tournage d’un court métrage dont il était l’opérateur. (...)

Yves Agostini

Jean Harnois

Belle tranche de Cinoche, Jean !
De la nouvelle vague jusqu’à nos jours ! Et que de bouleversements depuis les années 60, où il fallait tenir le cap, mais tu l’as bien tenu.
Ce métier "charnière", objet de tant de convoitises, tu l’as quand même très bien utilisé.
Il fallait le défendre pour l’avenir et tu l’as défendu, surtout pour les jeunes générations de cadreurs qui n’ont plus leur place assurée aujourd’hui. Mais on continuera dans cette voie, des cadreurs il en faudra toujours et des bons !
Allez Jean, merci et à plus tard... au pays des Manivelles

Filmographie de Jean Harnois
cadreur

In memoriam

1999 La Bûche de Danièle Thompson La Neuvième porte de Roman Polanski 1998 Le Plus beau pays du monde de Marcel Bluwal 1997 Barrio de Fernando Leon de Arania Don Juan de Jacques Weber 1996 Les Palmes de M. Schultz de Claude Pinoteau Risque maximum de Ringo Lam 1994 Fantôme avec chauffeur de Gérard Oury La Jeune fille et la mort de Roman Polanski Cache Cash de Claude Pinoteau 1992 La Soif de l’or de Gérard Oury 1991 Lune de fiel de Roman Polanski 1990 Netchaiev est de retour de Jacques Deray Lacenaire de Francis Girod 1989 Vanille (...)

Edmond Séchan, directeur de la photo
par Jean-Jacques Bouhon

In memoriam

Nous apprenons le décès d’Edmond Séchan survenu il y a quelques semaines.
Son activité de directeur de la photographie s’est déroulée des années cinquante aux années quatre-vingts. Les premiers films qui l’ont fait remarquer furent Le Monde du silence de Louis Malle et Jacques-Yves Cousteau et Le Ballon rouge d’Albert Lamorisse. (...)

Bertrand Chatry
par Eric Gautier

Bertrand Chatry

Bertrand a été le compagnon de mes années d’apprentissage. Je l’ai rencontré en 1983. Je commençais à faire l’image de courts métrages. Il m’a alors proposé de devenir son assistant.

Billy Wilder est mort
personne n’est parfait

In memoriam

Né Samuel Wilder, près de Vienne, le 28 juin 1906, il avait été surnommé Billy par sa mère. Après des études de droit, il s’oriente vers le journalisme, croise le chemin de personnalités de l’époque, dont Schnitzler et Freud. Installé ensuite à Berlin, il gagne sa vie comme danseur mondain, avant d’entrer aux studios de l’UFA en 1927. On l’y emploie à polir ou à écrire des scénarios.
Lorsque Hitler accède au pouvoir en 1933, Billy Wilder prend aussitôt le train pour Paris. Il y réalise "Mauvaise graine", comédie avec la toute jeune Danielle Darrieux, puis gagne les Etats-Unis. A Hollywood, Ernst Lubitsch fait appel à lui pour écrire, avec Charles Brackett, l’adaptation d’une pièce de boulevard d’Alfred Savoir, "La Huitième femme de Barbe-Bleue". Il fera de nouveau équipe avec Brackett en 1939 pour une autre comédie de Lubitsch, "Ninotchka", et pour "La Baronne de minuit", de Mitchell Leisen.
De cette époque, il gardera toujours le souvenir du génie de Lubitsch, avec lequel il partage un passé berlinois. Wilder expliquait que tout au long de sa carrière de metteur en scène, il n’a jamais cessé de se poser une seule question : « Comment Lubitsch aurait tourné cette scène ? »

Bertrand

Bertrand Chatry

j’ai tellement partagé de choses avec toi,
le boulot et les amis, les espoirs, la rigolade et les emmerdes.
Néné (Jean-Marc Négroni)

J’ai connu Bertrand dans les années soixante-dix

Bertrand Chatry

« On avait le même âge, mais lui a tout de suite démarré comme directeur de la photo alors que je chargeais les magasins. A cette âge, profiter de la vie est largement aussi important que le travail, on faisait la fête ensemble, on se donnait des coups de main sur les courts métrages. On parlait longuement de lumière au téléphone. Il en parlait très bien avec des mots justes. A la sortie des projections, c’est vers lui que j’allais pour recueillir ses avis. Il me manque beaucoup. » Romain Winding