Hommage certain au néoréalisme italien et à son film le plus emblématique, Le Voleur de bicyclette, de Vittorio De Sica (1948), Lucky Lu est un film sur la vie des livreurs à deux roues, des métiers qui restent dans l’ombre de la ville. Prenant comme contexte la communauté chinoise new-yorkaise, le réalisateur canado-coréen Lloyd Lee Choi a eu la grande chance de pouvoir convaincre Chang Chen, immense star asiatique (Happy Together, de Wong Kar-wai, The Assassin, de Hou Hsiao-sien) d’interpréter le rôle principal. C’est Norm Li, CSC, qui filme cette implacable histoire d’enfermement dans le mensonge transposant les rues de Chinatown en une symphonie d’échafaudages et de dégradés de cyans. Le film est en sélection à la Quinzaine des Cinéastes. (FR)
Le jury de la 64e édition de la Semaine de la Critique, présidé par Rodrigo Sorogoyen – entouré, entre autres membres, de la directrice de la photographie franco-canadienne Josée Deshaies, AFC –, a annoncé son palmarès lors de la soirée de clôture, mercredi 21 mai. Le Grand Prix a été attribué à Pee Chai Dai Ka (A Useful Ghost), de Ratchapoom Boonbunchachoke, photographié par Pasit Tandaechanurat, et le Prix Découverte Leitz Cine du court métrage à L’mina, de Randa Maroufi, photographié par Luca Coassin, CCS, et Wiame Haddad.
Cette année, c’est le directeur de la photographie australien Dion Beebe, ACS, ASC, qui a été choisi par Angénieux pour recevoir l’hommage du même nom. Ayant été remarqué au côté de la cinéaste Jane Campion en 1999 avec Holy Smoke, sa carrière décolle surtout à Hollywood lors de sa collaboration avec Rob Marshall sur l’adaptation filmée de la comédie musicale Chicago. S’en suivent alors Collateral, de Michael Mann, en 2004, et plusieurs très grosses productions comme Memoirs of a Geisha, de Rob Marshall, ou Edge of Tomorrow, de Doug Liman (2014). Il vient nous parler de son métier, de ce que la révolution du numérique a signifié pour lui et des zooms... Angénieux bien sûr ! (FR)
Eunsoo Cho est la jeune directrice de la photographie sud-coréenne lauréate du Prix d’Encouragement Angénieux 2025. Cette native de Séoul a fait une partie de ses études à la Korean University of Arts, pour ensuite partir aux USA et compléter sa formation à Los Angeles à la prestigieuse USC. C’est là-bas qu’elle commence réellement à travailler sur de nombreux projets (clips, courts métrages, et bientôt longs) accumulant près de neuf ans d’expérience du plateau, notamment avec son camarade d’études Christopher Makoto Yogi pour lequel elle a tourné deux longs métrages indépendants.
Le site Internet du CNC propose la lecture d’un article dans lequel Hervé Pichard, directeur des collections films à la Cinémathèque française, retrace les différentes étapes de la restauration du chef-d’œuvre de Marcel Pagnol présenté à Cannes Classics, Merlusse, photographié par Albert Assouad. Cette restauration a été effectuée par le laboratoire TransPerfect Media, l’étalonnage ayant été supervisé par le directeur de la photographie Guillaume Schiffman, AFC.
Filles désir, de Prïncia Car, est sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes, après Eat the Night, de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, qui y était projeté en 2024. Son chef opérateur, Raphaël Vandenbussche, nous parle de son tournage.
Romería est le troisième film de la réalisatrice catalane Carla Simón. Son film précédent, Nos soleils (Alcarràz), a obtenu l’Ours d’or à Berlin en 2022. Avec Romería, la réalisatrice reprend le thème familial déjà exploré dans ses précédents longs métrages mais cette fois-ci pour évoquer la relation entre ses parents biologiques alors qu’elle ne les a jamais connus. C’est la cheffe opératrice Hélène Louvart, AFC, qui signe l’image de ce film très personnel et important pour Carla Simón. Au-delà de l’accompagnement sur l’aspect aussi bien narratif qu’artistique d’Hélène Louvart, leur collaboration s’est appuyée sur une amitié développée depuis plusieurs années. Romería est en Compétition officielle de la 78e édition du Festival de Cannes. (BB)
Pour la session du samedi 17 mai de CanneS prime Time, Alexia de Mari et Mathieu Guetta recevaient, entre autres invités et invitées de la CST, Jérémie Attard, directeur de la photographie du film La Petite dernière, de Hafsia Herzi.
Après Aquarius et Bacurau, le réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho revient en compétition cannoise avec O Agente Secreto (L’Agent secret), un film d’époque qui emprunte beaucoup aux codes du film de série B des années 1970. CinémaScope, zooms, split-screens s’invitent dans cette histoire de tueur à gages mise en image par Evgenia Alexandrova, AFC... Retour sur ce tournage à Recife, la ville fétiche du cinéaste et cinéphile brésilien. (FR)
Ce film est ma première collaboration avec Scarlett Johansson, qui réalisait son premier long métrage. Nous nous sommes rencontrées avec des discussions très instructives autour du scénario, de ses intentions, de la manière envisagée pour filmer, et surtout de l’organisation du tournage. Les acteurs devaient pouvoir ressentir une certaine liberté, il fallait éviter de se diriger vers un plateau trop lourd techniquement parlant. L’actrice principale, June Squibb, avait 94 ans, c’était donc à nous de s’adapter à elle, plutôt que l’inverse, dans la mesure du possible…
La société de production Why Not, grande fidèle des films d’auteurs et révélatrice de nombreux réalisateurs français (Arnaud Desplechin, Xavier Beauvois, Jacques Audiard, Bruno Podalydès, entre autres) s’est lancée dans la production de films à petit budget (1 million d’euros) avec la contrainte de quatre semaines de tournage seulement mais ayant l’avantage de ne pas attendre de financement pour lancer la fabrication. C’est dans ce contexte que le film du comédien Thomas Ngijol, Indomptables, s’est tourné et c’est au directeur de la photographie Patrick Blossier, AFC, que les producteurs ont proposé d’embarquer sur ce tournage au Cameroun. L’expérience du chef opérateur depuis 1985 n’étant plus à prouver, ce dernier se lance dans ce défi pour accompagner le réalisateur à Yaoundé et tourner Indomptables, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes de l’édition 2025 du festival de Cannes. (BB)
Accompagnant Antony Cordier depuis ses débuts avec Douche froide, sélectionné en 2005 à la Quinzaine des Réalisateurs, le directeur de la photographie Nicolas Gaurin, AFC, signe, avec Classe moyenne, une image froide et frontale à l’instar des personnages de cette comédie grinçante. Dans ce huis clos où l’on ne sait plus qui est le plus méchant ou le plus ignorant dans le lien avec autrui, surtout lorsque les différences de classes sociales sont au cœur des relations, nous suivons avec appétit – et Laurent Laffite cuisine bien ! - ces sept comédiens au caractère bien trempé. Avec Classe moyenne, Antony Cordier revient vingt ans plus tard à la Quinzaine des Cinéastes pour l’édition 2025 du Festival de Cannes. (BB)
À l’initiative d’Angénieux, le directeur de la photographie Dion Beebe, ACS, ASC, lauréat de l’Hommage Pierre Angénieux 2025, donnera une Master Class, jeudi 22 mai, modérée par Jordan Mintzer, auteur, producteur et critique de cinéma pour The Hollywood Reporter.
Pour la sixième session du CanneS prime Time de la CST, lundi 19 mai, Alexia De Mari et Mathieu Guetta recevaient, entre autres invitées, la directrice de la photographie Evgenia Alexandrova, AFC. Une vidéo de ce CanneS prime Time est en ligne sur le site Internet de la CST et sa chaîne YouTube.