Décès de Bernard Noisette, cadreur et directeur de la photographie
Né en 1932, Bernard Noisette étudie la prise de vues de cinéma à "Vaugirard" aux côtés de Michel Lebon, Albert Schimel et Jean-Jacques Tarbès, entre autres élèves de la promotion 1954-1956. En 1961, il débute en tant qu’assistant opérateur auprès de Raymond Lemoigne, puis de Marcel Grignon, Georges Barski et Alain Derobe.
En 1966, Marcel Grignon lui propose d’être cadreur sur Fantômas se déchaîne, d’André Hunebelle. Entamant ainsi une carrière qui se poursuivra avec des films de Jean Herman (Le Dimanche de la vie, en 1967 ; L’Œuf, en 1971), Luis Buñuel (La Voie lactée, en 1968 ; Le Charme discret de la bourgeoisie, en 1972), André Cayatte (Les Chemins de Katmandou, en 1969), Claude Autant-Lara (Les Patates, en 1969), Claude-Bernard Aubert (L’Affaire Dominici, en 1972), Hugo Santiago (Les Autres, en 1974 ; Ecoute voir…, en 1977), Pierre Grunstein (Tendre Dracula, en 1974), Claude Pinoteau (La Gifle, en 1974), Gérard Pirès (L’Agression, en 1975 ; L’Ordinateur des Pompes Funèbres, en 1976 ; Rends-moi la clé !, en 1981), Edouard Molinaro (Le Téléphone rose, en 1975 ; A gauche en sortant de l’ascenseur, en 1988), Nelly Kaplan (Nea, en 1976), Jean-Jacques Annaud (Coup de tête, en 1978), Robert Enrico (Au nom de tous les miens, en 1982 ; La Révolution française, en 1989 ; Vent d’est, en 1991), Jean-Louis Bertuccelli (Stress, en 1984), Jean-Pierre Vergne (Le téléphone sonne toujours deux fois, en 1984), et Philip Kaufman (L’Insoutenable légèreté de l’être, en 1986 ; Henry et June, en 1989).
Carrière qui se terminera en 1994 avec Saint-Exupéry, un film TV de Robert Enrico, et Noir comme le souvenir, de Jean-Pierre Mocky. Au cours de ces quelque trente années passées aux manivelles, Bernard Noisette aura cadré une centaine de films publicitaires réalisés, entre autres, par Gérard Pirès, Jean-Lou Sieff, Jean-Paul Rappeneau, Sergio Leone, Michael Seresin ou Edouard Molinaro.
Entre 1995 et 2000, il signera la photographie de cinq fictions réalisées pour la télévision par Pierre Lary, dont Aimer par cœur (série "L’instit"), en 1995, Comme un malaise et Emotions fortes (série "Les Bœuf-carottes"), en 1996, et La Banquise, en 2000.
Les directeurs de la photographie de l’AFC transmettent à Laurence, sa fille, Cyann et Gaspard, ses petits-enfants, à sa famille et ses amis leurs amicales pensées.
- Voir une filmographie, partielle, de Bernard Noisette sur IMDb
- Lire "Mon père était un héros !", par Laurence Noisette.