Parution de "La Fabrication de l’image au cinéma", une œuvre collective

Dirigée par Giusy Pisano et Caroline Champetier, AFC
Quand tout s’est arrêté suite à la pandémie, plusieurs d’entre nous à l’AFC ont immédiatement pensé aux étudiants qui allaient être privés de leurs outils, de leurs cours et de projections… L’idée est apparue de nous entretenir avec eux seul à seul et très vite l’organisation de conférences plus larges, via Zoom, dont les étudiants seraient les modérateurs a pris le dessus. La plupart des directrices et directeurs de la photographie de l’AFC ont répondu présents et plusieurs semaines d’échanges se sont enchaînées.

L’été qui a suivi, les étudiants ont retranscrit ces entretiens puis Giusy Pisano et Caroline Champetier, AFC, les ont relus, 14 d’entre eux sont la matière de ce livre unique, chacun ayant choisi les images qui accompagnent ses mots.
Ces textes sont le reflet de la passion qui est la nôtre à exercer un métier exceptionnel par ce qu’il nous fait vivre, approcher, comprendre, et de la passion indissociable de transmettre notre expérience pour que ce métier même, en se transformant, garde son sens.

  • Sommaire et un exemple de pages intérieures


  • Ci-dessous, quelques images et citations extraites du livre
    « Ce sont des séquences pour lesquelles on a privilégié le Steadicam, en tout cas pour cette partie dans la forêt. Il y a l'idée de quelque chose de flottant, d'un peu moins ancré, de l'ordre de l'impalpable... » (J. Ricquebourg, AFC) - <i>L'Angle mort</i>, de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic
    « Ce sont des séquences pour lesquelles on a privilégié le Steadicam, en tout cas pour cette partie dans la forêt. Il y a l’idée de quelque chose de flottant, d’un peu moins ancré, de l’ordre de l’impalpable... » (J. Ricquebourg, AFC)
    L’Angle mort, de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic


    « Il faut des sources d'inspiration, il faut être emmené par une puissance visuelle pour aller quelque part. » (C. Bozon, AFC) - <i>Vif-argent</i>, de Stéphane Batut
    « Il faut des sources d’inspiration, il faut être emmené par une puissance visuelle pour aller quelque part. » (C. Bozon, AFC)
    Vif-argent, de Stéphane Batut


    « C'est important, la façon dont on regarde les choses et comment les metteurs en scène nous les font regarder. Le film est dans l'échange. » (C. Mathon, AFC) - <i>Atlantique</i>, de Mati Diop
    « C’est important, la façon dont on regarde les choses et comment les metteurs en scène nous les font regarder. Le film est dans l’échange. » (C. Mathon, AFC)
    Atlantique, de Mati Diop


    « On a décidé de monter une tête télécommandée sur l'ULM qui accompagnait les oies. Il y a donc un pilote et un cadreur. On a monté cette tête parce que, contrairement au documentaire, il me semblait très important que l'horizon soit stabilisé. » (E. Guichard, AFC) - <i>Donne-moi des ailes</i>, de Nicolas Vanier
    « On a décidé de monter une tête télécommandée sur l’ULM qui accompagnait les oies. Il y a donc un pilote et un cadreur. On a monté cette tête parce que, contrairement au documentaire, il me semblait très important que l’horizon soit stabilisé. » (E. Guichard, AFC)
    Donne-moi des ailes, de Nicolas Vanier


    « Pour soulever le regard et avoir le point dans l'œil, il faut que le projecteur soit bien placé par rapport au regard. » (J. M. Dreujou, AFC, ASC) - <i>Deux frères</i>, de Jean-Jacques Annaud
    « Pour soulever le regard et avoir le point dans l’œil, il faut que le projecteur soit bien placé par rapport au regard. » (J. M. Dreujou, AFC, ASC)
    Deux frères, de Jean-Jacques Annaud


    « L'idée globale était d'éclairer par les fenêtres, sans voir à travers, du fait de la présence de tous les voilages. » (H. Louvart, AFC) - <i>Heureux comme Lazzaro</i>, d'Alice Rohrwacher
    « L’idée globale était d’éclairer par les fenêtres, sans voir à travers, du fait de la présence de tous les voilages. » (H. Louvart, AFC)
    Heureux comme Lazzaro, d’Alice Rohrwacher


    « On l'a fait plonger dans une fosse où on avait tendu du noir partout sur les bords. Donc il n'y a plus du tout de bleu. Il saute dans un espace fantastique, qui n'existe pas. (...) À l'étalonnage, on a rajouté pas mal de cyan et de bleu dans les hautes lumières, et on arrive du coup à une image un peu hors du réel. » (M. Vinocour, AFC) - <i>Le Rire de ma mère</i>, de Colombe Savignac et Pascal Ralite
    « On l’a fait plonger dans une fosse où on avait tendu du noir partout sur les bords. Donc il n’y a plus du tout de bleu. Il saute dans un espace fantastique, qui n’existe pas. (...) À l’étalonnage, on a rajouté pas mal de cyan et de bleu dans les hautes lumières, et on arrive du coup à une image un peu hors du réel. » (M. Vinocour, AFC)
    Le Rire de ma mère, de Colombe Savignac et Pascal Ralite


    « Pour la pose, on est deux ou trois. J'ai ma cellule, Martin en général a une cellule et il y avait quelqu'un à l'oscilloscope. Je propose un diaph, il est toujours discuté à deux ou trois parce que je ne pense pas avoir forcément raison. » (C. Champetier, AFC) - <i>Les Gardiennes</i>, de Xavier Beauvois
    « Pour la pose, on est deux ou trois. J’ai ma cellule, Martin en général a une cellule et il y avait quelqu’un à l’oscilloscope. Je propose un diaph, il est toujours discuté à deux ou trois parce que je ne pense pas avoir forcément raison. » (C. Champetier, AFC)
    Les Gardiennes, de Xavier Beauvois


    « L'enjeu principal se situait dans les rapports de contraste et les brillances sur l'eau, pour arriver à retrouver du relief et de la texture alors que tout était en noir et blanc. » (P. Lozano, AFC) - <i>Swimming</i>, de Paul Mignot
    « L’enjeu principal se situait dans les rapports de contraste et les brillances sur l’eau, pour arriver à retrouver du relief et de la texture alors que tout était en noir et blanc. » (P. Lozano, AFC)
    Swimming, de Paul Mignot


    « On a fait pas mal de choses avec un rickshaw, une sorte de chariot plus ou moins inspiré de chariots asiatiques. » (B. Delhomme, AFC) - <i>At Eternity's Gate</i>, de Julian Schnabel
    « On a fait pas mal de choses avec un rickshaw, une sorte de chariot plus ou moins inspiré de chariots asiatiques. » (B. Delhomme, AFC)
    At Eternity’s Gate, de Julian Schnabel


    « Ma palette était composée de lumière du jour, de lumière de pleine lune, de la lumière d'un feu et d'une bougie. » (G. Porte, AFC) - <i>Eugénie Grandet</i>, de Marc Dugain
    « Ma palette était composée de lumière du jour, de lumière de pleine lune, de la lumière d’un feu et d’une bougie. » (G. Porte, AFC)
    Eugénie Grandet, de Marc Dugain


    « Nous avons décidé d'utiliser la découverte peinte. C'est très compliqué pour un peintre de réaliser cela, mais le challenge est assez jouissif. » (R. Lacourbas, AFC, ASC) - <i>Marco Polo</i>, de John Fusco
    « Nous avons décidé d’utiliser la découverte peinte. C’est très compliqué pour un peintre de réaliser cela, mais le challenge est assez jouissif. » (R. Lacourbas, AFC, ASC)
    Marco Polo, de John Fusco


    « Dans l'élégance et la pénombre, c'est une histoire sur la noirceur des humains ! » (A. Godard, AFC) - <i>Les Salauds</i>, de Claire Denis
    « Dans l’élégance et la pénombre, c’est une histoire sur la noirceur des humains ! » (A. Godard, AFC)
    Les Salauds, de Claire Denis


    « Il s'agissait vraiment de parler de couleur, de densité, de contraste, de niveaux de noirs, de détail, de tout ce qui construit l'image. » (J. Hirsch, AFC) - <i>Éloge de l'amour</i>, de Jean-Luc Godard
    « Il s’agissait vraiment de parler de couleur, de densité, de contraste, de niveaux de noirs, de détail, de tout ce qui construit l’image. » (J. Hirsch, AFC)
    Éloge de l’amour, de Jean-Luc Godard


    « Nous voulions que ça reste vivant et que la caméra soit comme un mec au milieu de tout ça, qui ne savait pas quoi faire, qui se prenait des trucs... Ladj disait aux jeunes de me viser avec les pierres ! Et il y a des moments où je me prends des pierres. En mousse, bien sûr... » (J. Poupard, AFC) - <i>Les Misérables</i>, de Ladj Ly
    « Nous voulions que ça reste vivant et que la caméra soit comme un mec au milieu de tout ça, qui ne savait pas quoi faire, qui se prenait des trucs... Ladj disait aux jeunes de me viser avec les pierres ! Et il y a des moments où je me prends des pierres. En mousse, bien sûr... » (J. Poupard, AFC)
    Les Misérables, de Ladj Ly


    « Lorsque l'on parlait de cet espace mental, on se plaçait dans la connotation de l'univers d'Alain Resnais, à savoir expérimental et mental, et en aucun cas le mental décalé ou totalement expérimental... entre les deux. » (R. Chevrin, AFC) - <i>Plaire, aimer et courir vite</i>, de Christophe Honoré
    « Lorsque l’on parlait de cet espace mental, on se plaçait dans la connotation de l’univers d’Alain Resnais, à savoir expérimental et mental, et en aucun cas le mental décalé ou totalement expérimental... entre les deux. » (R. Chevrin, AFC)
    Plaire, aimer et courir vite, de Christophe Honoré

La Fabrication de l’image au cinéma
Dir. Caroline Champetier et Giusi Pisano
18 x 23,5 cm / 384 pages
À paraître le 22 avril 2023
Les Éditions de l’œil
En commande, au prix de 35 euros, sur le site Internet de l’éditeur.