In memoriam

Dans la p(a)resse quotidienne...
par Marc Salomon

Sven Nykvist

Etrangement la disparition de Sven Nykvist n’aura fait l’objet que de courts entrefilets dans la presse quotidienne. Même Libération - qui consacra naguère jusqu’à une page nécrologique entière à Ghislain Cloquet, Nestor Almendros, Henri Alekan, Gabriel Figueroa ou Conrad Hall - n’a octroyé que 15 courtes lignes anonymes à celui qui a pourtant toujours fait l’unanimité auprès de la critique comme de ses confrères, ce qui n’était pas toujours le cas des noms précédemment cités.

Woody Allen parle de Sven Nykvist

Sven Nykvist

« J’ai été extrêmement attristé d’apprendre la disparition de Sven Nykvist. Il était un opérateur brillant et un homme merveilleux. Toutes les premières années de ma vie d’adulte furent imprégnées d’images de cinéma éblouissantes dont il était le responsable. Ce fut un honneur de travailler avec lui et un vrai cadeau de passer du temps en sa compagnie. »

Sven Nykvist
par Philippe Houdart

Sven Nykvist

Je ne souhaite pas, par ce petit texte, rendre hommage aux qualités artistiques et techniques de Sven Nykvist, tant elles sont internationalement reconnues et analysées depuis des dizaines d’années par des spécialistes beaucoup plus compétents que moi en la matière, mais simplement évoquer ses exceptionnelles qualités humaines qui transformaient une rencontre avec lui en un souvenir inoubliable.

Disparition de Sven Nykvist
directeur de la photographie suédois

Sven Nykvist

Sven Nykvist, directeur de la photographie suédois, est mort à Stockholm le 20 septembre dernier dans sa quatre-vingt-quatrième année.
Quel plus bel hommage peut-on rendre à Sven Nykvist sinon de reproduire ces propos extraits des mémoires d’Ingmar Bergman, Images : « Si parfois mon travail de cinéaste me manque, c’est seulement pour ma collaboration avec Sven ». (Photo ci-contre Jacob Forsell)

Sven Nykvist
par Dominique Le Rigoleur

Sven Nykvist

J’ai rencontré Sven sur Un amour de Swann de Volker Schlöndorff en 1983. J’ai reçu cette rencontre comme un grand cadeau dont le cinéma nous réserve parfois la surprise.
Comme Bertolucci avec Storaro, Truffaut avec Nestor Almendros, Bergman et tous ses films semblaient être en toile de fond derrière Sven. C’était plus qu’une personne qu’on rencontrait.

Sven Nykvist
par Henri Colomer, réalisateur

Sven Nykvist

J’ai fait un stage avec Nykvist après l’IDHEC et je me disais que... quelques mots en sa mémoire sur le site de l’AFC, mais je ne me sens pas à la hauteur.
En tout cas, c’était un homme bouleversant de simplicité et de sagesse, tout était relié à tout chez lui, il était aux antipodes des " gesticulations " du cinéma, il transmettait sans frime et sans arrière-pensée tout ce qu’il savait.

Décès du scénariste Gérard Brach
par Jean-Luc Douin

In memoriam

Le scénariste Gérard Brach est mort d’un cancer, samedi 9 septembre, dans un hôpital parisien. Il était âgé de 79 ans. Né le 23 juillet 1927, d’origine bretonne, Gérard Brach s’abreuve de lectures lorsque, atteint de tuberculose, il doit rester cinq ans dans un sanatorium, où il rencontre Benjamin Péret, qui lui fait connaître André Breton.

Jean-Pierre Ruh, chef opérateur du son, vient de nous quitter
privant l’univers sonore du cinéma de toute la richesse que lui a procurée l’un de ses plus grands créateurs

In memoriam

Jean-Pierre Ruh s’est éteint à Paris ce lundi 17 juillet 2006 dans sa soixante-cinquième année.
Il était l’homme de toutes les aventures cinématographiques, aussi bien celles où le son doit être " sale ", comme il aimait parfois à le qualifier, mais tout en vérité, que celles où la palette des nuances sonores doit nous sembler infinie.
Au long de sa vie professionnelle, Jean-Pierre Ruh a toujours considéré que le tournage d’un film devait être aussi une aventure humaine.

Le réalisateur Bernard Rapp récemment décédé

In memoriam

Nous avons appris avec émotion la disparition du réalisateur Bernard Rapp, homme de télévision et de cinéma, emporté le 17 août 2006 à la suite une longue maladie. Il était âgé de 61 ans.
C’est également un homme d’élégance et de culture qui vient de nous quitter, ayant incarné au petit écran le sérieux mêlé d’humour caustique, « la pertinence et l’impertinence », comme l’a écrit le journal Le Monde, citant l’expression de l’un de ses confrères.
Bernard Rapp était aussi réalisateur. Nos confrères Romain Winding et Gérard de Battista ont travaillé avec lui.

Jean-Pierre Supe
par Philipe Houdart, AFCF

In memoriam

Que c’est dur de trouver les mots pour évoquer le souvenir de Jean-Pierre avec qui, depuis plus de vingt ans, j’ai partagé tant de moments de complicité professionnelle et d’amitié. Que c’est injuste de devoir parler au passé de quelqu’un qui restera donc toujours jeune...

Christophe Pollock
par William Lubtchansky

Christophe Pollock

En 1976, ma fille Irina avait comme instituteur en CP un jeune homme : Christophe Pollock. Un jour, il vint me voir sachant que j’étais directeur de la photo pour me demander mon avis : il aimait beaucoup le cinéma, il était cinéaste amateur et aurait aimé quitter l’enseignement pour travailler dans la prise de vues. (...)

Christophe Pollock
par Caroline Champetier

Christophe Pollock

J’aurais aimé avoir le temps nécessaire, pour retracer les quatre années où Christophe Pollock et moi avons été les assistants de William Lubtchansky, surtout certains de ces moments où l’intelligence, l’humour et la profondeur de Christophe m’ont saisie. (...)

Christophe Pollock
par Brigitte Roüan, comédienne et réalisatrice

Christophe Pollock

Mon cher Christophe,
Je savais que je faisais une comédie, et je savais aussi que la parente pauvre des comédies c’est souvent l’image.
Je me souvenais de l’éblouissant Marie Baie des Anges (Manuel Pradal) et du magnifique Depuis qu’Otar est parti (sans savoir que Julie Bertuccelli était ta femme).
C’est pour ça que j’ai voulu toi, parce que je voulais que ce soit beau. (...)

Christophe Pollock
par Brigitte Barbier

Christophe Pollock

C’est si douloureux de parler d’un ami qui vient de disparaître.
D’en parler à l’imparfait. Ton sourire et ton regard bleu doux vont me manquer.
J’ai travaillé à tes côtés à plusieurs reprises, ma caméra collée à la tienne. (...)