Dans Des preuves d’amour, d’Alice Douard, présenté à la Semaine de la Critique, Ella Rumpf incarne une jeune femme dont l’épouse est enceinte de leur futur enfant. Femme, future mère, mais sans être enceinte, dans un 2014 qui vient tout juste de voir naître la loi autorisant le mariage homosexuel, elle tente de collecter des "preuves d’amour", des témoignages de ses proches qui lui permettront d’adopter légalement son enfant. Tout en affrontant les doutes et les inquiétudes de n’importe quel futur parent, elle doit en plus surmonter les jugements, et renouer avec sa mère, incarnée par Noémie Lvovsky, dont le témoignage sera crucial. Pour accompagner ce sujet inédit en intime, et lui apporter toute la justesse, la sensibilité et l’originalité qu’il nécessite, le chef opérateur Jacques Girault nous raconte ses choix visuels, de la préparation au tournage. (MC)
Samedi 17 mai, la CST consacrait un de ses CanneS Technique à la postproduction sonore, avec, pour sujet abordé, "Dossier 137, de la copie travail au mixage". À cette occasion, Alexia De Mari avait, comme interlocutrice, Nathalie Vidal, cheffe opératrice et monteuse son pour Poly Son Montage-Postproduction. Une vidéo de cette session est en ligne sur le site de la CST et sa chaîne YouTube.
Avec La Danse des renards, Valéry Carnoy propose une histoire d’amitié entre deux jeunes garçons sur fond d’études sportives et de compétition. Un premier film sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes où le réel et l’allégorie s’entrecroisent, la vie de ces jeunes internes étant partagée entre le centre d’entraînement et une forêt adjacente. C’est Arnaud Guez, diplômé de l’Insas, qui signe les images de ce film de boxe où finalement très peu de combats sont portés à l’écran... (FR)
Mercredi 14 mai, la CST (Commission supérieure technique de l’image et du son) proposait une première session de ses CanneS Technique 2025, dont le thème abordé était "Tendances de l’emploi dans les métiers techniques", avec, comme intervenant, Guillaume Rogations, directeur des actions sociales et des relations avec les branches professionnelles chez Audiens. Enregistrée pendant le direct, elle est en replay sur son site Internet et sa chaîne YouTube.
Que ma volonté soit faite, réalisé par Julia Kowalski, d’origine polonaise, servi par un casting majoritairement polonais, est tourné en Vendée. La réalisatrice revisite les thèmes de l’exorcisme et des forces obscures encore très présents en Pologne et propose une certaine résonance avec son film précédent, J’ai vu le visage du diable. C’est pour son premier long métrage, Crache cœur, que le directeur de la photographie Simon Beaufils l’accompagne pour signer l’image. Cette collaboration se poursuit sur ses films suivants et il revient sur ce tournage en petite équipe et sur pellicule pour ce dernier long métrage, Que ma volonté soit faite, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes de l’édition 2025 du Festival de Cannes. (BB)
Pour cette 78e édition du Festival de Cannes, nous sommes heureux d’annoncer quatre films sélectionnés sur lesquels nous avons travaillé au laboratoire. Nous participerons à un CanneS Technique de la CST autour du film Dossier 137 et sept membres de nos équipes seront présents pendant le durée du Festival.
MPC et TransPerfect Media ont le plaisir d’annoncer dix-huit films dans diverses sections du Festival de Cannes 2025 dont leurs équipes ont effectué, entre autres, la postproduction et/ou la restauration image. De nombreux membres de ces équipes seront présents durant le Festival.
Telle une incarnation des Lumières et d’une émancipation féminine précoce, la résolue et laïque Aimée (Galatea Belluggi) installe ses livres et son planisphère dans une étable qui servira d’école, au creux d’un vallon alpin encerclé par les pentes et l’ombre des sapins. Accueillie froidement par les quelques familles locales dont seuls les plus jeunes parlent français, la jeune institutrice fait face à l’obscurité, littérale et métaphorique, mais fait aussi l’expérience brûlante d’une sensualité à la fois prolongement de la Raison et porteuse de malédiction. Filmé sur huit semaines d’hiver par Marine Atlan dans un ratio 1,33 favorisant les portraits comme les cimes, ce conte cruel à la Maupassant fait ressentir l’évolution physique et mentale d’Aimée au plus près des peaux et des flammes, avec toute la rigueur et l’évidence d’un film qui a trouvé son langage. (HdR)
C’est Sophie Letourneur qui ouvrira le bal de l’ACID 2025 – Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion –, l’une des plus jeunes sections parallèles du Festival de Cannes. Pour L’Aventura, et comme pour son film précédent Voyages en Italie, la réalisatrice partage l’affiche avec Philippe Katerine. Cette douce et parfois rugueuse comédie placée sous le signe du road trip en famille est filmée par Jonathan Ricquebourg, AFC, qui avait déjà tourné avec Sophie Letourneur pour Voyage en Italie. S’imprégnant du réel, la réalisatrice crée une narration sans frontière entre le vécu et la fiction et donne un ton très personnel et intime au film. Jonathan Ricquebourg partage ici son expérience d’un tournage qui a fonctionné « comme une troupe de théâtre ». (BB)
À l’occasion de cette 78e édition du Festival de Cannes, Transpa a le plaisir d’annoncer que quatre films sélectionnés ont été tournés avec ses moyens techniques. Par ailleurs, quatre membres de ses équipes seront présents à Cannes.
Avec Rietland (Reedland), le cinéaste néerlandais Sven Bresser signe un premier film antidramatique, profondément ancré dans un paysage et une tradition méconnue qui se perd peu à peu, celle de la culture des roseaux au nord des Pays-Bas. A la fois conte ésotérique et récit social campagnard, le film évolue dans ce décor rural un peu hors du temps dans un dégradé de beige et de bruns. L’image en 16 mm format 2,4 évoquant par sa texture le cinéma de Carlos Reygadas ou par son ancrage avec un territoire celui de Bruno Dumont. C’est Sam du Pon, NSC, qui signe la lumière et les cadres de ce film singulier, en compétition à la Semaine de la Critique. (FR)
Laurent Cantet et Robin Campillo se sont rencontrés à l’IDHEC, Robin a été le co-scénariste et le monteur de Laurent sur la plupart de ses films, toute une vie de collaboration. Sachant que la maladie rattrapait Laurent, ils ont décidé de coréaliser Enzo. Le tournage du film qui devait initialement avoir lieu en septembre a été avancé au mois de juin, mais Laurent est décédé à la fin du mois d’avril. Jeanne Lapoirie, AFC, a signé l’image de tous les films de Robin Campillo, Les Revenants (2004), Eastern Boys (2013), Prix Orizzonti du meilleur film Venise, 120 battements par minute (2017), Grand Prix du Festival de Cannes, L’Île rouge (2023). Enzo est leur cinquième collaboration. Le film est présenté en ouverture de la Quinzaine des Cinéastes. (PM)
Dans une forme narrative ultra réaliste qui ne peut qu’évoquer celle des maîtres du cinéma belge francophone, et à leur première Palme d’or en 1999 (Rosetta, porté par la regrettée Émilie Dequenne), Laura Wandel emmène le spectateur dans un quasi huis clos en temps réel au cœur du service pédiatrique d’un hôpital. Suivant l’infirmière en chef interprétée par Léa Drucker, on s’enfonce peu à peu dans l’intrigue et dans les liens qu’elle va nouer avec une mère en situation de détresse et son enfant de quatre ans. C’est Frédéric Noirhomme, SBC, qui, du haut de son 1,86 m, s’est chargé de filmer en caméra portée cette plongée en apnée dans le milieu hospitalier de nos voisins belges qu’on sent tout aussi débordé et en souffrance que le nôtre... L’Intérêt d’Adam fait donc l’ouverture en séance spéciale de la Semaine de la Critique 2025. (FR)