Vous trouverez ci-dessous la liste des films traités par les Laboratoires LTC, Scanlab, Duran Duboi et sélectionnés pour la 61e édition du Festival de Cannes.
21 décembre, Saint-Cloud, solstice d’hiver, le jour le plus court. J’ai rendez-vous 14, boulevard Sénart avec Elodie Schmidt, responsable de la qualité chez LTC. Dans le hall, je suis reçue par des vigiles. Je décline mon identité, la raison de ma visite. Ils appellent Elodie qui vient me chercher à la réception. En traversant la cour, les couloirs, l’absence est palpable : le silence est impressionnant et l’odeur des bains manque, la réalité frappe d’un coup, comme ça, sensorielle. Dans les bureaux, vide et silence à nouveau : seuls vingt parmi " 115 " sont d’astreinte, chargés de fermer la " boutique " avant la fin du mois. Nous rejoignons Christophe Lucotte, étalonneur photochimique LTC. Chronique d’une liquidation… que nous publions ici.
Je remercie très chaleureusement Elodie et Christophe de leur accueil. (I. S.)
De nombreux films sélectionnés à cette 62e édition du Festival de Cannes ont été développés et/ou postproduits par les laboratoires photochimiques et/ou numériques français membres associés de l’AFC. Voici la liste des films traités par les laboratoires LTC, selon les différentes sélections...
Cap Digital, pôle centré sur les applications du numérique, a organisé ses premières rencontres à la Bourse de commerce de Paris. Ses 252 adhérents - PME, grands groupes, établissements publics, universités, laboratoires - ont pu faire le point sur les projets et l’avenir du pôle.
Nouvelle stratégie Suite à différents articles parus récemment dans la presse spécialisée, et pour mieux comprendre la nouvelle stratégie de partenariat de LTC - Scanlab, Eric Guichard s’est entretenu par courriel avec Jean-Robert Gibard, président directeur général de Datacine Group.
Trois jours après le déclenchement de la grève, les salariés du laboratoire LTC ont voté, en assemblée générale, la reprise du travail le mardi 4 octobre à 18h30. L’épilogue d’un conflit très suivi en interne. Selon les salariés, aucun film n’aura été bloqué pendant cette période, les grévistes ayant décidé lors de la première assemblée générale de continuer le développement négatif pour ne pas pénaliser les chefs opérateurs.
De nombreux films sur lesquels des laboratoires photochimiques et/ou numériques, membres associés de l’AFC, ont travaillé ont été sélectionnés à cette 64e édition du Festival de Cannes. Voici la liste des films auxquels les laboratoires LTC et Duboi (Quinta Industries) ont participé, selon les différentes sélections...
Soutien des cinéastes aux industries techniques
Les cinéastes, auteurs, réalisateurs, producteurs, tiennent à exprimer leur solidarité, en cette période particulièrement difficile, aux salariés de LTC, et aux industries techniques dans leur ensemble.
Ils regrettent notamment que les pouvoirs publics n’aient pas su accompagner, socialement, avec les responsables de cette entreprise, la mutation fondamentale de la diffusion numérique des films et la transformation programmée des métiers de ces salariés.
Ils tiennent à saluer leur (…)
Les salariés des Laboratoires LTC vous invitent à une journée patrimoine le jeudi 15 décembre à partir de 10 heures au 14, boulevard Sénard - 92210 Saint-Cloud. Nous invitons l’ensemble de la profession à venir nous soutenir sur le site de LTC. Votre passage même bref est pour nous très précieux. Il témoigne de votre attachement à ce lieu historique et nous encourage à ne pas baisser les bras...
La fermeture de LTC me renvoie à la mise au point d’un plan, l’entrée de champ de l’ombre d’un micro, le jeu d’un comédien, l’incidence d’une lumière, la magie d’un étalonnage, le déhanchement d’une rayure, le jeu à cache-cache d’un poil, le regard d’une femme ou d’un homme en blouse blanche et, lorsque j’étais 2e assistant opérateur, à des coups de fils que je passais discrètement (du plateau sur lequel je tournais) à un technicien du labo afin de vérifier qu’« il y avait bien quelque chose sur la pellicule... ».
La liquidation judiciaire de LTC a comme il fallait s’y attendre des conséquences catastrophiques chez Duboi. Les finitions des quelques 25 films en postproduction se trouvent bloquées en raison de la fermeture du laboratoire. Les étapes très techniques tels que le report sonore sur film, la fabrication de DCP, l’autorisation des KDM pour des films déjà encodés sont stoppées. De plus, en raison des problèmes de trésorerie, Duboi ne pouvant engager d’intermittents, ni acheter des fournitures comme la pellicule de shoot ou les disques durs, certains travaux ne peuvent plus être effectués.
Je suis allé toucher un peu de pellicule à LTC ce 15 décembre, d’autant plus ému que j’ai commencé à travailler dans ce métier en 1966, comme manutentionnaire au tirage de GTC pour ensuite devenir agent technique. La nostalgie était donc là. Ayant fondé la société GLPP-GLPIPA, et occupé le poste de directeur général de Telcipro pendant deux ans, au risque de paraître présomptueux, je m’accorde quelque légitimité pour parler des industries techniques. Et je m’autorise donc quelques commentaires.
Comme l’AFC nous l’a proposé (lire le billet de Caroline Champetier " Les Intouchables "), voici quelques textes pour raconter ce qui se passe, chaque jour une personne, un salarié de LTC. Voici, en quelques lignes, les portraits de Christiane, Daniel, François, Elodie, de tous ceux dont le manque de temps ne permet pas d’esquisser, et puis enfin de Christian... Suit la réaction des salariés après un article du Monde daté de mardi...
Le Film français La Fédération des industries techniques du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia a élaboré un dispositif de sauvetage numérique et photochimique des longs métrages traités par le groupe Quinta, face au risque de disparition des éléments numériques.
Le Monde, 14 janvier 2012 Le démantèlement du groupe Quinta Industries, placé en liquidation judiciaire en décembre 2011, se précise. C’est la société Technicolor, actionnaire minoritaire (17 %) de ce joyau de la postproduction française – le financier franco-tunisien Tarak Ben Ammar en détient 83 % –, qui devrait reprendre la majeure partie des activités.